Au Mozambique, plus de 1 500 détenus s'évadent d'une prison de Maputo

Ils se sont échappés alors que la situation est confuse dans le pays depuis la confirmation de la victoire du parti Frelimo au pouvoir, dénoncée par l'opposition.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée de la prison de haute sécurité de Maputo (Mozambique), ici le 6 novembre 2023. (ALFREDO ZUNIGA / AFP)

Ils ont profité de l'agitation. Plus de 1 500 détenus se sont évadés d'une prison de Maputo, la capitale du Mozambique, mercredi 25 décembre, au troisième jour de troubles consécutifs à la confirmation de la victoire du parti au pouvoir lors de l'élection présidentielle. Le Conseil constitutionnel a confirmé lundi l'élection de Daniel Chapo, candidat du Frelimo, à la présidence du Mozambique, avec 65,17% des voix. L'opposition réclame une "justice électorale", appelant à manifester pour dénoncer cette élection "volée", qui s'était tenue le 9 octobre.

Des groupes de manifestants se sont approchés du centre pénitentiaire, mercredi, et ont créé de la confusion et du bruit, suscitant de l'agitation au sein de l'établissement. Des détenus ont fini par faire tomber un mur par lequel ils se sont échappés, a expliqué dans la soirée Bernardino Rafael, chef de la police nationale, lors d'une conférence de presse.

Au total, "1 534 détenus se sont échappés de la prison" de haute sécurité, située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, mais 33 ont été tués et quinze blessés lors d'affrontements avec le personnel pénitentiaire, a-t-il détaillé.

Les opérations de recherche menées dans la foulée, appuyées par l'armée, ont permis d'arrêter quelque 150 des fugitifs. Parmi les prisonniers qui se sont enfuis, figurent une trentaine de détenus liés aux groupes armés jihadistes qui sèment la terreur depuis sept ans dans la province septentrionale du Cabo Delgado. "Nous sommes particulièrement préoccupés par cette situation", a commenté le chef de la police. 

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