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Mauritanie : le gouvernement confirme la piste terroriste

Trois jours après le meurtre de quatre touristes français par des hommes armés, les autorités mauritaniennes font état de "cellules terroristes dormantes" dans le pays. Trois suspects sont toujours recherchés. Les organisateurs du Paris-Dakar, qui doit traverser le pays mi-janvier, se rendent sur place.
Article rédigé par franceinfo
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"L'agression lâche contre les touristes français est un acte terroriste. En Mauritanie, il y a des cellules terroristes qui s'entraînent dans des zones connues et dans certains pays." Le ministre mauritanien de l'Intérieur met fin une fois pour toutes à l'hypothèse d'un crime crapuleux pour expliquer la mort des quatre Français. Ils ont été tués par balles, lundi, près d'Aleg, à 250 km de Nouakchott par un groupe d'hommes armés.

A Paris, aussi, la piste terroriste est privilégiée. Le parquet a ouvert hier une enquête préliminaire visant notamment les faits "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, d'assassinats et de tentative d'assassinat". L'enquête a été confiée conjointement à la Direction de la surveillance du territoire (contre-espionnage français) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT).

Le ministère mauritanien de l'Intérieur a confirmé également "l'entrée effective" au Sénégal des trois hommes, considérés comme suspect dans l'affaire. Deux d'entre eux sont soupçonnés d'être avoir été proches du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé Branche d'Al-Quaïda au Maghreb. (LIRE NOTRE ENCADRE)

Les forces de sécurité mauritaniennes, sénégalaises et maliennes
sont mobilisées pour tenter de retrouver les fugitifs, localisés pour la dernière fois lundi soir près de la frontière sénégalaise.

Par ailleurs, une des cinq personnes arrêtées en Mauritanie dans
le cadre de cette affaire a été identifiée comme étant un extrémiste
islamiste condamné en 2006 pour appartenance au GSPC. Selon les
premiers éléments de l'enquête, il aurait assisté les assaillants
dans la préparation de l'attaque et dans leur fuite.

Hier après-midi, le seul survivant de l'attaque a été rapatrié à Lyon. Les dépouilles mortelles de ses deux fils de 47 et 38 ans, de son frère et d'un ami doivent être ramenées en France samedi.

Le Paris-Dakar en sécurité ?

L'attaque est intervenue moins de dix jours avant le début du Paris-Dakar. Le rallye automobile prévoit huit étapes en Mauritanie, du 11 au 19 janvier prochain. Aujourd'hui, les organisateurs de la course vont donc se rendre sur place pour examiner avec les autorités mauritanniennes les conditions de sécurité de l'épreuve.

De son côté, le Quai d'Orsay a annoncé être en train de "réévaluer" l'approche française "du risque que présente un déplacement en Mauritanie".

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