Oujda la marocaine veut honorer Mandela
Entre 1960 et 1962, Oujda servait de base arrière aux cadres du FLN algérien. Le Maroc ayant déjà acquis son indépendance, c’était un sanctuaire pour les indépendantistes d’Afrique qui venaient prendre langue auprès de Ben Barka, Boumédienne et autres. A quelques kilomètres de la frontière, ils dirigeaient la guerre d’indépendance.
Or, à l’époque, l’ANC et Nelson Mandela n’avaient pas abandonné la lutte armée. En 1961, L’ANC en fait même son cheval de bataille. Mandela vient donc se former auprès du FLN. Son instructeur militaire de l’époque, Mohamed Lamari, sera chef-d’état major de l’armée algérienne de la guerre jusqu’en 2005.
Mandela, étroitement surveillé par les services secrets occidentaux, voyage avec un faux passeport éthiopien. Du reste, arrêté à son retour en Afrique du Sud, il sera accusé d’avoir quitté clandestinement le pays.
Le séjour de Mandela à Oujda a aussi un caractère plus anecdotique. L’homme pratiquait la boxe et entendait s’entraîner durant son séjour marocain. Il fréquentait assidument le club de Mohamed Bouras. Un soir l’entraîneur força un peu la dose et mis Mandela au tapis. Nez cassé !
Une anecdote rapportée à Mandela en 1998. Il s’en souvenait encore !
Certains, par le biais d’une pétition, voudraient aujourd’hui que la ville d’Oujda honore la mémoire de Madiba en donnant son nom à une place. «Honorer un géant de sa qualité, c’est emprunter le chemin de lutte qu’il a emprunté…»
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.