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Terrorisme : "La situation au Sahel sera résolue in fine par les Sahéliens, mais les former prend du temps", assure le général Clément-Bollée

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Terrorisme : "La situation au Sahel sera résolue in fine par les Sahéliens, mais les former prend du temps", assure le général Clément-Bollée
Terrorisme : "La situation au Sahel sera résolue in fine par les Sahéliens, mais les former prend du temps", assure le général Clément-Bollée Terrorisme : "La situation au Sahel sera résolue in fine par les Sahéliens, mais les former prend du temps", assure le général Clément-Bollée (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Après la mort accidentelle de 13 militaires français au Mali, Pierre Servent, journaliste expert en stratégie militaire, et le général Bruno Clément-Bollée débattent de l'opération Barkhane au Mali mardi 26 novembre.

Le général Bruno Clément-Bollée, qui a signé une tribune très remarquée sur l'opération Barkhane dans Le Monde, "rend hommage à l'exploit quotidien opérationnel et logistique que réalise la force Barkhane dans des conditions difficiles".

"L'empilement des forces militaires a une limite et je suis persuadé que cette situation sera résolue in fine par les Sahéliens. Il faut faire absolument confiance à ces armées africaines. Mais ça prend beaucoup de temps pour former des officiers et des militaires du rang", assure le consultant international en matière de sécurité, ancien commandant des forces terrestres (2012-2014).

"Réticence des Européens"

"La France a plutôt cherché à anticiper, elle a essayé assez rapidement d'associer les cinq pays du Sahel", note l'expert en stratégie militaire consultant de France Télévisions Pierre Servent. "Il y a une très forte réticence de nos partenaires européens à aller aux cartons. Ils considèrent que le continent africain est très compliqué", fait-il remarquer.

"Le vrai problème, c'est ce transfert de responsabilité aux armées africaines. C’est compliqué et long. Il est important que nos amis africains prennent à bras-le-corps ce problème et que certains politiciens ne jouent pas sur un fond d'anticolonialisme pour se sortir eux-mêmes de cette difficulté parce qu'ils ne font pas les efforts politiques de réconciliation", poursuit-il.

Et Pierre Servent de pointer un système qu'il faut "modifier au Mali" : "Au premier coup de feu, le gouverneur de la région fout le camp et les officiers et sous-officiers maliens qui encadrent partent".

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