Mali : la rébellion signe l'accord de paix
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a immédiatemment annoncé sa venue lundi au Mali pour saluer cette étape décisive.
Un premier pas vers un retour au calme au Mali. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui réunit les principaux groupes rebelles touaregs du nord du pays, a signé samedi 20 juin l'accord de paix et de réconciliation conclu sous l'égide de l'Algérie. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a immédiatemment annoncé sa venue lundi au Mali pour saluer cette étape décisive.
Le document, établi en mars à Alger, accorde davantage d'autonomie au Nord malien et prévoit la création d'une force de sécurité régionale ainsi qu'un plan de développement pour le Nord. Il laisse toutefois aux partis politiques le soin de débattre de l'identité politique de l'Azawad.
"La paix (...) naît du respect des engagements"
L'accord avait été signé en mai par Bamako et les milices progouvernementales, mais la CMA réclamait davantage de garanties concernant le retour des réfugiés, la sécurité et le développement économique de la région. "La paix ne se gagne jamais uniquement à partir d'une simple signature. Elle naît du respect des engagements prescrits avec cette signature et de la volonté politique des parties concernées", a déclaré un des représentants rebelles peu après la signature.
La mise en oeuvre du texte ne sera pas aisée du fait de l'émiettement de la rebellion et de ses rivalités internes. Les mouvements qui la composent s'affrontent notamment pour le contrôle du trafic très lucratif de migrants. Onze mille casques bleus veilleront toutefois à ce qu'il soit respecté, a précisé Mongi Hamdi, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU.
"La boucle est bouclée au Mali"
Les séparatistes touaregs du nord du Mali se sont alliés en 2012 aux islamistes qui ont pris la moitié nord du pays avant d'en être chassés par les forces françaises de l'opération Serval, lancée en janvier 2013.
"Avec Serval, l'opération des Nations Unies et de l'Union européenne, le retour de la démocratie et maintenant ces accords de paix, la boucle est bouclée au Mali. C'est un exemple de méthode militaire et politique réussie dans la résolution d'une crise", a déclaré une source au ministère de la Défense français. Jean-Yves Le Drian rencontrera le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako ainsi que les soldats français déployés dans le nord du Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Il saluera aussi "les efforts engagés par la médiation algérienne" pour aboutir à cet accord.
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