Mali. Arrivée des blindés français et soldats bientôt en renfort
Francetv info détaille les opérations en cours sur le terrain ainsi que sur les plans politique et diplomatique.
Cinquième jour d'offensive au Mali. Les troupes françaises arrivent et se renforcent petit à petit pour aider l'armée malienne à faire reculer les islamistes venus du nord du pays. Francetv info reprend pour vous le fil de la situation, mardi 15 janvier.
Sur le terrain
Les forces françaises ont bombardé, mardi dans la matinée, la localité de Diabali, dans l'ouest du Mali, prise la veille par les combattants islamistes. Plusieurs jihadistes ont été tués, rapportent des témoins cités par l'Agence France-Presse.
Une colonne d'une quarantaine de véhicules blindés français venus de Côte d'Ivoire est également arrivée dans la nuit à Bamako, a indiqué le conseiller médias du détachement français dans la capitale malienne. Ces engins vont ensuite être engagés dans les combats. Ils seront rejoints d'ici 24 heures par une première compagnie de 190 soldats nigérians.
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a recensé 86 blessés à la suite des combats et bombardements. Ils sont hospitalisés à Mopti (centre) et Gao (nord). Le CICR ne dispose cependant pas d'un bilan sur d'éventuels morts.
Sur le plan politique
En déplacement mardi à Abou Dhabi, le chef de l'Etat a annoncé que le nombre de militaires français engagés dans l'opération au Mali était pour le moment de 750. Leur nombre "va encore augmenter", a-t-il ajouté devant les journalistes lors d'une visite à la base navale "Camp de la paix", où sont stationnés des militaires français. Selon François Hollande, "de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif".
"La France est en première ligne. Si elle ne l'avait pas été, il y aurait aujourd'hui un Mali entièrement occupé par des terroristes et d'autres pays africains menacés", a ajouté le président. Le ministère français de la Défense a, de son côté, indiqué que Paris allait déployer "progressivement" 2 500 soldats supplémentaires.
L'engagement militaire de la France sera au centre, dès mardi après-midi au Parlement, de questions au gouvernement, d'auditions à huis clos des ministres des Affaires étrangères et de la Défense et d'un débat, sans vote, dans les deux chambres.
Sur le plan diplomatique
Dans la nuit déjà, le Conseil de sécurité de l'ONU a délivré son soutien de principe à l'intervention militaire française. L'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, s'est félicité de "la compréhension et du soutien de tous les partenaires" de Paris, qui "ont reconnu que la France agit en conformité avec la légalité internationale et la charte de l'ONU". Le diplomate a réaffirmé que la priorité pour la France était "la mise en œuvre rapide de la résolution 2085 de l'ONU" qui autorise le déploiement d'une force internationale, essentiellement africaine.
A l'issue de la réunion du Conseil de sécurité, l'ambassadrice américaine Susan Rice a assuré Paris de sa "confiance", estimant que l'intervention française avait une "base ferme". Elle s'est félicitée de ce que "les Français aient heureusement traité de manière professionnelle la menace islamiste". Mais elle a souligné que les Etats-Unis restaient sceptiques sur la capacité des forces maliennes et de leurs alliés ouest-africains à reconquérir le Nord.
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