Mali : huit soldats tués et près de 60 "terroristes neutralisés" dans le nord, après la mort d'une quarantaine de civils dans la région
L'aviation malienne est intervenue vendredi pour détruire une "base terroriste" près du Burkina Faso et du Niger, où "de violents combats ont ensuite fait 8 morts" parmi les soldats et "57 terroristes neutralisés", selon un communiqué de l'armée.
Huit soldats maliens ont été tués et près de 60 "terroristes neutralisés" dans le nord du Mali, lors d'une opération de l'aviation malienne, a annoncé l'armée vendredi 18 février.
L'aviation malienne est intervenue vendredi pour détruire une "base terroriste" près du Burkina Faso et du Niger, où "de violents combats ont ensuite fait 8 morts" parmi les soldats et "57 terroristes neutralisés", selon un communiqué de l'armée.
L'opération de l'aviation malienne ciblait une zone où plusieurs dizaines de civils sont morts récemment.
Une quarantaine de victimes en une semaine
Une quarantaine de civils maliens ont été tués cette semaine par un groupe affilié à l'organisation Etat islamique dans une région du nord du Mali, a appris l'AFP de différentes sources locales. "Il y a au moins quarante morts civils, dans trois sites différents" des environs de Tessit, à quelques dizaines de kilomètres des frontières avec le Burkina Faso et le Niger, a déclaré à l'AFP un responsable civil de ce secteur. "Ce sont des civils qui ont été accusés par un groupe de complicité avec l'autre groupe" jihadiste, a-t-il déclaré. Moussa Ag Acharatoumane, porte-parole d'un groupement de formations armées du nord, le Cadre stratégique permanent (CSP), a rapporté un bilan humain similaire.
Les faits se sont produits dans la zone dite des trois frontières. L'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance de groupes armés appartenant à la nébuleuse Al-Qaïda, y sont particulièrement actifs. En plus d'attaquer les armées nationales ou étrangères, ils s'y livrent une guerre des territoires.
Ces incursions de l'EIGS et du GSIM à Tessit ont poussé les habitants à fuir vers les villes des alentours, ainsi qu'aux Niger et au Burkina Faso voisins, a constaté le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). Il dénombrait vendredi soir 1 200 personnes déplacées dans plusieurs villes de la zone, dont 350 femmes et 620 enfants.
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