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Mali : au moins 27 soldats tués lors d'une attaque jihadiste dans le centre du pays

Un deuil national de trois jours a été décrété dans le pays. Cette attaque survient en pleine reconfiguration militaire, après l'annonce du retrait français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration d'un soldat malien à Kona (Mali), le 20 mars 2021. (MICHELE CATTANI / AFP)

Une attaque jihadiste contre un camp de l'armée malienne dans le centre du pays a fait 27 morts, vendredi 4 mars, dans les rangs des soldats et plusieurs dizaines de "terroristes" ont été "neutralisés", a annoncé l'armée dans un communiqué. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière rapportée contre les forces maliennes depuis des mois. L'attaque s'est déroulée au camp de Mondoro, dans le centre du pays, et a fait également 33 blessés, dont 21 graves, et sept "portés disparus" parmi les soldats. Un deuil national de trois jours à compter de samedi a été décrété par la présidence malienne.

L'armée ajoute que 47 assaillants ont été "neutralisés" dans la matinée et 23 autres l'ont été à la suite d'un "ratissage sur les sanctuaires terroristes". Selon une source militaire française contactée par l'AFP, "les Forces armées maliennes (FAMa) n'ont pas demandé l'appui de (la force française antijihadiste) Barkhane. Le camp de Mondoro se trouve dans une zone où il a été demandé à Barkhane de ne pas opérer, sans doute en raison de la présence de mercenaires de (la société privée russe) Wagner".

Cette attaque survient en pleine reconfiguration militaire. Au cours des derniers mois sont arrivés au Mali de nombreux renforts présentés par les autorités maliennes comme des instructeurs russes et par les Occidentaux comme des mercenaires. La France et ses alliés européens au sein du regroupement de forces spéciales Takuba viennent, eux, d'annoncer leur retrait militaire du Mali.

Le camp de Mondoro, proche de la frontière avec le Burkina Faso, a été à plusieurs reprises par le passé la cible d'attaques de jihadistes cherchant à imposer leur emprise face aux représentations de l'Etat central ou à la présence étrangère. Une opération contre le camp et celui de Boulkessi, proche, avait fait une cinquantaine de morts parmi les soldats en septembre 2019.

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