L'engagement français au Mali à la une de la presse malienne
Au 7e jour de l'opération Serval, les hommes du contingent français sont dorénavant engagés sur le terrain dans des opérations terrestres aux côtés de l'armée malienne face aux terroristes islamistes du nord-Mali. A leur tour, les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), jusqu'ici hésitants, annoncent le déploiement de contingents venant renforcer le dispositif franco-malien.
Le total attendu des effectifs envoyés par le Niger, le Burkina Faso, le Togo, le Sénégal, le Bénin, la Guinée et le Ghana, ainsi que le Tchad, s'annonce supérieur à 3000 hommes. Tour d'horizon de la presse malienne pour suivre l'évolution de la situation et le ressenti des populations.
«Tombouctou, Gao et Kidal : Les populations retrouvent légèrement le sourire» titrait, le 17 janvier, Le Républicain.
«Un semblant de vie reprend petit à petit son cours normal grâce à l’appui des troupes françaises au Mali... Depuis l’occupation des régions au nord du pays par les groupes armés jihadistes, les populations restées sur place étaient sur le qui-vive. D’aucuns subissaient des scènes de violence psychologique de tout genre notamment, des coups de fouets, lapidation, des amputations des membres supérieurs ou inférieur, et la destruction des mausolées», rappelle le quotidien malien.
«Que serait devenu le Mali sans cette intervention française?», se demande pour sa part Le Matinal.
Mais «où est l’Europe pour appuyer l’armée française, non seulement en matériel mais surtout en combattants sur le théâtre des opérations au Mali?», questionne L'indépendant.
Le Prétoire s'interroge, lui, sur la participation éventuelle des touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui «demande également à participer à l’intervention aux côtés de la France.»
«Ça, c’est le comble !» s'exclame «Le Combat» qui rappelle que les rebelles touareg laïques du Mouvement National de Libération de l’Azawad sont «en partie responsable de la prise et du contrôle du Nord-Mali par les bandits rebelles» d'Ansar Dine et autres islamistes.
Pour le quotidien 22 septembre, «ce n’est donc pas avec quelques vieilles armes et des pickups-poubelles que le MNLA peut s’attirer la sympathie de la communauté internationale. Encore moins celle du Mali.»
Revenant sur la résolution de la crise malienne, L'indicateur du renouveau se demande si Alger a définitivement perdu la main dans le dossier? «Par son incapacité à anticiper sur les événements, la mollesse de sa diplomatie due en partie à sa trop grande propension à ne tenir compte que des intérêts particuliers» au détriment de ceux de la nation malienne, l’Algérie risque aujourd’hui de se voir "évincer" pour de bon de ce qui constituait jusqu’ici "son arrière-cour" : le dossier Malien.»
«Cependant, tout n’est pas perdu pour ce géant de la région. En effet, malgré la forte implication de la France et le désormais leadership établi de ce pays par rapport à la question, Alger a encore la possibilité de jouer un rôle déterminant dans l’issue de la guerre qui ne fait plus l’ombre d’aucun doute. C’est de s’engager résolument aux côtés de la communauté internationale en jouant entièrement toute sa partition pour une victoire quasi certaine contre le terrorisme, le narcotrafic et le crime organisé sous toutes ses formes dans la bande sahélo-saharienne.», conclut le quotidien.
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