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Une localité du centre du Mali tombe aux mains de jihadistes présumés

Le village de Boni, dans le centre du Mali, est tombé vendredi aux mains d'un groupe armé. Selon plusieurs sources, il s'agit de jihadistes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soldat malien patrouille dans le cadre de l'opération Barkhane, le 10 mars 2016, à Timbamogoye (Mali).  (PASCAL GUYOT / AFP)

La localité de Boni, dans le centre du Mali, est tombée, vendredi 2 septembre, sous le contrôle de jihadistes présumés qui y ont attaqué des bâtiments administratifs, et l'armée a quitté les lieux. La localité de Boni est située à 90 km à l'est de Douentza.

Les "jihadistes criaient 'Allah akbar'"

"Actuellement, ce sont les jihadistes qui contrôlent la ville de Boni", dans la région de Mopti, "ils se sont infiltrés dans la ville et aujourd'hui ils ont tiré sur des bâtiments", a déclaré à l'AFP un élu de la localité sous couvert d'anonymat, affirmant que "l'armée n'est plus sur place". "Nous avons demandé pour le moment à nos forces armées présentes à Boni de se replier vers la localité de Douentza, ce qui a été fait", s'est contentée pour sa part de dire une source militaire interrogée par l'AFP, qui a également requis l'anonymat.

Un habitant a de son côté affirmé que les "jihadistes criaient 'Allah akbar'. Ils ont brûlé la maison du chef de brigade de la gendarmerie de Boni, ainsi que la mairie. Ils ont beaucoup tiré en l'air." "J'ai vu l'armée quitter la ville", a souligné cet habitant. "Plusieurs jihadistes étaient à moto. Ils avaient des complices à l'intérieur de la ville. C'est un coup monté", a-t-il estimé. Un autre habitant de la localité a indiqué avoir vu "plusieurs drapeaux des jihadistes" dans la ville. "Ce soir à 18 heures [heure locale], il n'y a pas un seul militaire malien dans Boni. Les jihadistes eux sont un peu dans la ville, mais aussi non loin", selon la même source.

L'opération Barkhane se poursuit

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, l'opération Barkhane, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.

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