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Exactions: l'ONU appelle l'armée malienne à défendre l'ensemble de la population

Les Nations unies réagissent vendredi à des informations faisant état de "représailles contre les civils de souche touareg et arabe".

Article rédigé par franceinfo
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Des soldats maliens patrouillent dans les rues de Tombouctou (Mali), le 1er février 2013. (FRED DUFOUR / AFP)

C'est une sérieuse mise en garde contre l'armée malienne. L'ONU a appelé vendredi 1er février les soldats du Mali à "protéger l'ensemble des populations" après des informations faisant état de "représailles contre les civils de souche touareg et arabe". Des représailles imputées aux forces maliennes lors de leur offensive contre les insurgés islamistes.

"Je demande à l'armée malienne de s'acquitter de la responsabilité qui lui incombe de protéger l'ensemble des populations, indépendamment de leur race ou de leur groupe éthnique", a déclaré Adama Dieng, conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la prévention du génocide. Il a dit être "profondément préoccupé par le risque de représailles contre des civils de souche touareg et arabe".

"Graves violations des droits de l'homme"

"Il a été fait état de graves violations des droits de l'homme commises par l'armée malienne, y compris des exécutions sommaires et des disparitions, à Sevaré, Mopti, Niono et dans d'autres villes à proximité des zones de combat", a ajouté le conseiller spécial.

Ces exactions viseraient des populations d'origine touareg ou arabe, majoritaires au sein des groupes islamistes armés qui ont conquis le nord du Mali en 2012. Selon le conseiller spécial, "il y aurait eu également des lynchages et des pillages de biens appartenant à des communautés arabes et touaregs. Ces communautés seraient accusées d'aider des groupes armés du simple fait de leur appartenance ethnique".

Vendredi, Amnesty International a notamment accusé l'armée malienne d'avoir arrêté et exécuté plus d'une vingtaine de civils dans le nord du pays. Human Rights Watch avait de son côté demandé jeudi que des observateurs internationaux chargés des droits de l'homme se joignent aux forces internationales qui doivent être déployées au Mali.

François Hollande samedi au Mali

Paris s'est dit favorable au "déploiement rapide d'observateurs internationaux" pour veiller "au respect des droits de l'homme". Le président François Hollande doit se rendre samedi au Mali "pour permettre que les Africains viennent le plus vite possible nous rejoindre et leur dire que nous avons besoin d'eux pour cette force internationale". Il sera accompagné des ministres de la Défense et des Affaires étrangères. 

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