Attentat au Mali : quels dangers pour les ressortissants français ?

L'ambassade de France "a constitué une cellule de crise, averti les Français dès cette nuit et renforcé la sécurité de nos implantations en liaison avec les autorités maliennes." Selon la présidence française, les premières mesures ont été prises pour rassurer la communauté française résidant au Mali, quelques heures après l'attentat survenu dans un restaurant de la capitale dans lequel un Français a été tué. 

L'établissement "La Terrasse", attaqué samedi 7 mars, peu après minuit, était connu pour être notamment fréquenté par des expatriés. 

La capitale jusqu'alors épargnée

Selon le ministère des Affaires Etrangères français, 6 266 Français vivaient dans le pays au mois de novembre, dont une majorité à Bamako, la capitale. "Les auteurs étant toujours en fuite, la plus grande prudence est de mise dans l’ensemble de la capitale", a prévenu le ministère des Affaires Etrangères français, dans sa fiche dédiée au pays. Il précise aussi : "les déplacements sont pour l’instant déconseillés."

Depuis l'intervention française lancée en 2013 dans le nord du Mali et au Niger voisin, en proie à des groupes jihadistes, la capitale avait  été épargnée par les attentats terroristes. A l'époque, des expatriées français confiaient par ailleurs ne pas se sentir en danger à Bamako, loin de la zone de combat, comme ici sur Afrik.com, ou là, sur France 24.

"Ce que j'ai vu là, je ne pensais pas du tout que ça puisse arriver ici, comme ça, à Bamako", a déclaré à Europe 1 une Française expatriée habitant la capitale malienne et témoin de la fusillade.  

Le Sahel toujours en "zone rouge" 

En ce qui concerne le nord du pays, la situation y est beaucoup plus dangereuse. "En raison des menaces terroristes prévalant dans la zone sahélienne et des opérations militaires en cours sur une partie du territoire malien, il est recommandé aux personnes devant se rendre en mission au Mali et à nos compatriotes résidant sur place de faire preuve de vigilance et de se tenir informés de l’évolution de la situation", indique donc toujours le ministère. Il déconseille ainsi "formellement" aux touristes de se rendre dans le pays. 

"Pour rappel, il est formellement déconseillé de se rendre en zone rouge (...) et il est déconseillé, sauf raison impérative liée notamment à des déplacements professionnels, de se rendre en zone orange", écrit le ministère des Affaires Etrangères.

Depuis 2010, le groupe Al-Qaïda au Maghreb a perpétré plusieurs enlévements et assassinats de résidants français sur ce territoire à cheval entre le Mali, la Mauritanie et le Niger. A Niamey, deux Français avaient été enlevés dans un restaurant en janvier 2011, avant d'être assassinés. Le lieu de vie nocturne en question était également fréquenté par les expatriés.