Mali : la tentative de libération de Michel Germaneau échoue
Sur le terrain : l’armée Mauritanienne. Le lieu du raid : une base terroriste de la nébuleuse d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) située dans le désert malien. Objectif : libérer l’otage français Michel Germaneau séquestré depuis le 19 avril. Bilan de l’opération : les Mauritaniens ont fait des morts et des blessés dans les rangs des terroristes, mais n’ont pas trouvé l’otage, et c’est la pagaille au niveau diplomatique.
Car depuis jeudi soir, difficile de savoir qui est à l’origine du fiasco. Hier soir les médias espagnols citant des sources diplomatiques parlaient de l’échec des "forces spéciales françaises" . Auparavant, une source mauritanienne avait indiqué que le raid avait été mené "en coordination avec des pays amis"… sans en citer aucun.
Nul doute que la France a dû apporter son conseil pour la préparation de l’opération. Mais de là à reconnaître la responsabilité d’un raid qui se solde par un échec… Ce matin le ministère de la Défense publiait un communiqué indiquant que la France avait apporté "un soutien technique et logistique" à l'opération mauritanienne "destinée à prévenir une attaque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie".
Au Quai d'Orsay en revanche, silence radio. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero ne dispose "d’aucun élément permettant de commenter les informations de sites internet espagnols" . "Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n'avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a menacé de tuer le Français de 78 ans, Michel Germaneau, enlevé le 19 avril au Niger, si elle n'obtient pas avant le 26 juillet la libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région. Aqmi séquestre également dans le nord du Mali deux Espagnols enlevés il y a presque huit mois en Mauritanie, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans.
Caroline Caldier, avec agences
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