Tripoli : un bombardement fait 44 morts dans un camp de migrants
Mardi 2 juillet, le bombardement d'un centre de détention a fait au moins 44 morts et plus de 130 blessés en Libye. Une attaque qui est attribuée au principal opposant du gouvernement de Tripoli.
Du hangar qui abritait des migrants, il ne reste plus rien. Mardi 2 juillet, 120 personnes, dont des femmes et des enfants en majorité érythréens et soudanais, y étaient massées lorsqu'il a été la cible d'un bombardement. "Ceux qui ont réussi à sortir sont morts sur la route, alors qu'ils tentaient de s'enfuir. D'autres sont toujours sous les décombres", explique Otham Musa, migrant nigérien. 44 personnes ont été tuées, et plus de 130 grièvement blessées.
Une réunion de crise organisée aux Nations unies à New York
Le camp accueillait 600 personnes, réparties dans cinq hangars, dont deux ont été bombardés. Le pouvoir à Tripoli, reconnu par l'ONU, accuse les forces du général Haftar, engagées depuis avril 2019 dans une offensive pour s'emparer de la capitale libyenne. Son porte-parole a nié ces accusations. "À New York, une réunion a été organisée en urgence aux Nations unies pour évoquer ce que le secrétaire de l'ONU a appelé un possible 'crime de guerre'. L'ONU affirme avoir fourni en amont aux deux partis les coordonnées exactes de ce centre de détention, afin justement qu'il ne soit pas pris pour cible", explique la journaliste Anne-Charlotte Hinet en direct de Washington (États-Unis).
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