Des représentants du gouvernement de Tripoli, de partis politiques, de la socité civile... tous étaient présents à la signature. Tous, sauf ceux du gouvernement de Tripoli (non reconnu par la communauté internationale). Ce gouvernement installé de force par Fajr Libya, une coalition de milices hétéroclites dont des islamistes a participé aux négociations mais n’a pas signé. Peux-t-on dès lors parler d’accord? Accord pour la formeL’ONU et l’Union européenne semblent se contenter d’un accord pour la forme, faute de mieux. Le secrétaire général des Nations-Unis, Ban Ki-moon dit attendre «avec impatience la conclusion rapide d’un accord complet». La porte des négociations reste ouverte et les absents à la signature ont ainsi une séance de rattrapage. Concrètement donc, tout reste à faire. Situation très compliquéeTous les belligérants libyens sont d’accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale et la tenue de nouvelles élections pour ramener la stabilité et l’unité dans le pays. La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et compte actuellement deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un basé à Tripoli, l’autre à Tobrouk dans l’est.Depuis juillet 2014, les affrontements entre forces rivales ont fait des centaines de morts. Le président du Parlement et le chef du gouvernement deTripoli lors d'une cérémonie marquant le 4e anniversaire de la révolte contre le régime Kadhafi. (Hazem Turkia / Anadolu Agency) La menace de DaechEn attendant que le gouvernement de Tripoli signe l’accord de paix conclu au Maroc, la menace de Daech plane toujours sur le pays.Chassé de la ville de Derna, dans l'est, où il s’était installé fin 2014, le groupe djihadiste de l’Etat islamique promet de revenir pour venger ses combattants.