Libye : les Emirats arabes unis et l'Egypte accusés d'avoir mené des raids contre des islamistes
Les Etats-Unis et leurs alliés européens s'alarment d'une "escalade" du conflit, et dénoncent des interférences dangereuses et non concertées.
Des responsables américains ont accusé les Emirats arabes unis et l'Egypte d'avoir mené des frappes aériennes contre des miliciens islamistes en Libye, a indiqué lundi 25 août le New York Times (article en anglais). Les deux pays auraient lancé ces bombardements sans concertation sur la Libye, où règne la confusion, avec la perspective de la formation d'un gouvernement pro-islamiste rival de celui exilé dans l'extrême est du pays. Des attaques d'avions jusqu'ici non identifiés visent la capitale Tripoli depuis une semaine, rapporte Le Monde.
Les déclarations américaines sont survenues lundi au moment où le pouvoir reconnu internationalement - le Parlement élu et l'exécutif provisoire - était directement défié par les islamistes. Ces derniers veulent former un gouvernement alternatif après avoir réussi, selon toute vraisemblance, à prendre l'aéroport stratégique de Tripoli à leurs adversaires nationalistes.
Mutisme des Emirats arabes unis
Des miliciens islamistes ont pointé du doigt dès samedi les Emirats arabes unis et l'Egypte, les accusant d'avoir voulu, par ces frappes, alléger la pression militaire qu'ils exerçaient sur les miliciens nationalistes qui tenaient l'aéroport. L'Egypte a démenti le lendemain toute implication dans ces deux séries de raids.
Les Emirats arabes unis n'ont pas réagi sur le moment, et continuent mardi d'observer un mutisme total sur cette question. Les deux pays, alliés dans la lutte contre les islamistes, ont organisé cette année des manœuvres militaires aux Emirats.
Des "divisions exacerbées"
Lundi, les Etats-Unis et leurs alliés européens se sont alarmés d'une "escalade" du conflit en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute, en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi. Washington, Paris, Londres, Berlin et Rome ont condamné les "interférences extérieures en Libye qui exacerbent les divisions". Dénonçant l'"escalade des combats et des violences", ils ont réclamé la poursuite de la "transition démocratique".
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