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Libye : l’autre guerre contre Daech

Frappes ciblées, surveillance aérienne, missions secrètes. Les Occidentaux sont passés à l’action en Libye pour freiner la montée en puissance de Daech. Une stratégie militaire coordonnée mais opaque.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le site bombardé par l'aviation américaine près Sabrata dans l'ouest de la Libye, le 19 févier 2016 (AFP/ Hazem Turkia / Anadolu Agency)

L’aviation américaine a mené le 19 février 2016 un raid près de Sabrata, dans l’ouest de la Libye contre un camp d’entrainement présumé de l’organisation Etat islamique. L’opération visait principalement un cadre militaire de Daech. Le Tunisien Noureddine Chouchane, aurait été tué avec quarante autres personnes lors de cette opération. Il était soupçonné d'être à l'origine des attentats de Tunis et de Souss du printemps 2015 et préparait d’autres attaques terroristes, selon le Pentagone.
 
Frappes ciblées
C’est la troisième opération du genre contre les djihadistes en Libye. Washington a déjà mené des frappes ciblées pour éliminer des responsables de Daech ou même d’Al Qaïda. «Nous allons assister à ces bombardements de temps en temps quand les occasions se présenteront, mais je ne pense pas que cela présage un quelconque engagement à long terme en Libye» précise à l’AFP Christopher Hill, ancien ambassadeur américain en Irak.
 
Coopération internationale
Le dernier raid américain en Libye a été lancé à partir d’une base aérienne du Royaume-Uni. Le président américain Barak Obama avait d’ailleurs affirmé qu’il coopérait avec ses partenaires au sein de la coalition internationale «pour ne manquer aucune occasion d’empêcher  Daech de s’implanter en Libye». L’Italie vient aussi de donner son feu vert à l’utilisation de la base américaine de Sicile.
 
 
Missions sur le terrain
En plus des bombardements aériens, les Américains misent aussi sur des missions secrètes sur le terrain avec l’emploi de forces spéciales chargées du renseignement et la formation des troupes locales qui combattent Daech. En décembre 2015, le Pentagone a reconnu qu'un groupe des forces spéciales s'était rendu en Libye. La France mène elle aussi des «opérations clandestines» avec des agents secrets et des forces spéciales présentes sur place, comme l’a révélé le journal Le Monde.
 
 
Opacité
Les raids aériens ont été condamnés par le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. En Libye, les Américains interviennent sans aucun mandat de l’ONU et sans grande transparence. Un rapport publié à Washington par le Stimson center critique l’opacité des frappes américaines visant les djihadites en général.
 
Quelque 5000 hommes combattent auprès de Daech en Libye selon les estimations du Pentagone.
 

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