Libye : au moins 32 personnes tuées lors de combats entre partisans de deux gouvernements rivaux à Tripoli
Les combattants défendent les deux gouvernements rivaux qui se disputent le pays. Les affrontements se sont interrompus dans la nuit de samedi à dimanche.
Des combats entre milices qui ont éclaté à Tripoli, la capitale de Libye, dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 août. Ils ont fait au moins 32 morts et 159 blessés, selon un bilan communiqué dimanche par le ministère de la Santé du gouvernement basé dans la ville. Ces affrontements s'inscrivent dans le cadre du conflit qui oppose cet exécutif, soutenu par l'ONU, à un autre gouvernement basé à Syrte, dans l'est du pays.
Des rafales de tirs et des bombardements ont retenti toute la nuit de vendredi à samedi, puis toute la journée de samedi, dans plusieurs quartiers de l'ouest de Tripoli, selon un journaliste de l'AFP sur place. Un calme précaire était revenu samedi soir. Les combats ont causé d'importants dégâts. Six hôpitaux ont été touchés par les frappes, affirme le ministre de la Santé du gouvernement de Tripoli.
L'ONU appelle à un arrêt des hostilités
Le gouvernement basé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, a accusé l'exécutif rival, dirigé par Fathi Bachagha et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, d'avoir voulu "mettre à exécution ses menaces" de s'emparer de la ville. Khalifa Haftar avait tenté de conquérir militairement Tripoli en 2020.
Les combats de vendredi et samedi sont les plus intenses depuis cet épisode. Les tensions entre groupes armés fidèles à l'un ou l'autre des deux dirigeants se sont exacerbées ces derniers mois dans la capitale. En juillet, des combats y avaient fait 16 morts, dont des civils, et une cinquantaine de blessés.
Le bureau des médias de Fathi Bachagha a, en retour, accusé le gouvernement de Tripoli de "s'accrocher au pouvoir", l'accusant d'être "illégitime". Il a aussi démenti toute négociation avec son rival en vue d'un accord.
L'ambassade américaine à Tripoli s'est dite "très préoccupée", tandis que la mission de l'ONU en Libye a appelé à "un arrêt immédiat des hostilités" en dénonçant des "affrontements (...) dans des quartiers peuplés de civils".
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