Libye: les rebelles visent Syrte, la ville natale de Kadhafi
Les combats sont quasiment terminés à Tripoli. C’est la raison pour laquelle la France a décidé de rouvrir son ambassade qui a avait été fermée en février dernier.
“Une équipe diplomatique conduite par Pierre Seillan, adjoint d'Antoine Sivan, le représentant de la France à Benghazi, est arrivée ce matin dans la capitale libyenne et s'est installée immédiatement dans les locaux de l'ambassade”, a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero.
_ La Grande-Bretagne est sur le point de faire la même chose, mais aucune date n’a pour l’instant été fixée.
Cela va “dépendre des conditions politiques et de sécurité
dans les jours qui viennent”, selon le Foreign Office.
Si le calme revient dans la capitale libyenne, le manque
d'eau continue à se faire sentir.
Les regards se tournent désormais vers Syrte, le dernier vrai bastion de Kadhafi. Il pourrait y avoir trouvé refuge.
La ville ou résident habituellement 100.000 habitants est désormais prise en étau entre des forces rebelles positionnées à 30 km à l'ouest et 100 km à l'est.
Les insurgés espèrent prendre la ville d’ici dix jours.
Hier, dans la ville natale de Kadhafi, des frappes ont touché une trentaine de cibles.
Des négociations sont en cours avec les leaders tribaux de Syrte en vue d'une reddition de la ville, selon diverses sources. Mais un porte-parole des rebelles a prévenu qu'elles ne dureraient pas éternellement et que faute d'un accord rapide, la situation serait réglée par les armes.
Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, a affirmé que le colonel Kadhafi représentait toujours “ un danger ”, en particulier par les discours dans lesquels il appelait encore la semaine dernière ses partisans à se soulever.
“C'est pourquoi nous appelons la coalition à poursuivre son soutien”, a-t-il ajouté à l'ouverture à Doha d'une réunion des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye.
Selon un autre responsable libyen, Jalal al-Deghili, la coalition peut encore aider à “rétablir la sécurité et éliminer les cellules dormantes et les restes du régime de Kadhafi”.
Une conférence internationale se tiendra à Paris le 1er septembre pour évoquer l'avenir du pays.
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