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Libye : les rebelles du CNT reconnus comme gouvernement officiel

Plus de 30 pays, réunis au sein du groupe de contact, ont reconnu aujourd'hui le Conseil national de transition comme "l'autorité gouvernementale légitime" en Libye. _ Cette annonce va permettre de dégeler des avoirs financiers qui appartiennent à l'état libyen - dirigé jusque-là par Kadhafi...
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS/Osman Orsal)

C'est une décision qui n'a l'air de rien - mais le cours des choses pourrait bien rapidement changer, en Libye. Lors d'une réunion à Istanbul, le groupe de contact, qui rassemble une trentaine de pays, a annoncé qu'il reconnaissait officiellement le Conseil national de transition comme "l'autorité gouvernementale légitime" en Libye. Au passage, les Etats-Unis suivent une porte ouverte, entre autres, par la France...

Ce qui change donc, c'est que le CNT devient le gouvernement officiel de la Libye - il n'était jusque-là que l'organe politique des rebelles.
_ En clair, précise Alain Juppé, ci-devant ministre français des Affaires étrangères, “cela veut dire que nous allons pouvoir dégeler un certain nombre d'avoirs appartenant à l'Etat libyen puisque que c'est le CNT qui exerce désormais cette responsabilité”. Par exemple, les Etats-Unis pourront ainsi débloquer les quelque 30 milliards de dollars d'avoirs du régime, actuellement gelés dans des banques américaines.

“Je voudrais encourager tous nos partenaires du groupe de contact à envisager d'ouvrir des lignes de crédit au CNT, correspondant à un certain pourcentage des avoirs libyens gelés dans leurs pays”, a enchaîné le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.
_ La Turquie, qui accueillait la réunion du jour, dit également soutenir une proposition de la rébellion de débloquer, sous supervision de l'ONU, 3 milliards de dollars, pour des besoins strictement humanitaires, provenant des avoirs gelés du régime.

Rome a indiqué avoir débloqué une première tranche de 100 millions d'euros, sous forme de crédits garantis par les avoirs gelés de Tripoli en Italie, et que 300
millions d'euros supplémentaires seraient débloqués d'ici deux semaines.

Qui a dit que l'argent était le nerf de la guerre ?

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