Libye : les rebelles continuent leur progression vers l’ouest

Après Ajdabiya et Brega samedi, les rebelles ont repris ce dimanche le terminal pétrolier de Ras Lanouf, à quelque 200 km à l’ouest d’Ajdabiya. Puis ils ont poursuivi leur route et libéré la localité de Ben Jawad, une cinquantaine de kilomètres plus loin.
_ Les rebelles prévoient de commercialiser du pétrole dans moins d’une semaine.

Prochain objectif sur la route de Tripoli : la prise de Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi, à moins de 400 km de la capitale.
Selon l’agence Reuters, les forces loyales à Kadhafi commencent à se replier : une vingtaine de véhicules militaires ont déjà quitté Syrte en convoi, en direction de Tripoli, notamment des systèmes de défense anti-aérienne montés sur des camions.
Située à découvert, sur une plaine, Syrte est très difficile à défendre sans appui aérien.

La progression des rebelles, et la déroute des forces kadhafistes, est renforcée par les raids intensifs de la coalition sur la route côtière entre Ajdabiya et Syrte. Depuis jeudi, les raids ont préparé le champ de bataille, et des officiers et soldats ayant rejoint la rébellion ont joué un rôle majeur, coordonnant leurs attaques avec la coalition, selon un porte-parole rebelle.

L'Otan prend les commandes

C'est officiel : toutes les opérations militaires en Libye sont désormais sous le contrôle opérationnel de l'Otan. L'Alliance atlantique l'annonce à l'issue d'une réunion des 28 ambassadeurs des pays membres de l'Otan.

Proposition politique de sortie de crise

Parallèlement, les négociations se poursuivent pour que l’Otan prenne toutes les opérations en main. Selon des diplomates, l’Otan envisagerait de limiter strictement les frappes à la protection des civils et des zones habitées.

Cruciale sur le plan militaire, la semaine s’annonce également importante dans la perspective d’une solution politique au conflit : le groupe de contact sur la crise libyenne se réunit mardi à Londres. Nicolas Sarkozy a déjà annoncé une initiative franco-britannique. L’Italie, ancienne puissance coloniale, a prévu elle aussi de présenter un plan qui prévoit un exil du colonel Kadhafi.

Gilles Halais, avec agences