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Libye : les forces de Kadhafi reprennent du terrain vers Benghazi, fief de l’opposition

Un mois tout juste après le début de l’insurrection en Libye, les forces loyales à Kadhafi progressent vers Benghazi, première ville "libérée" par l’opposition et QG de l’opposition. _ La répression de l'insurrection est sanglante. _ Des milliers de Libyens continuent de fuir les zones de combat en direction de la Tunisie.
Article rédigé par franceinfo
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ACTUALISE A 23 H :

L’armée libyenne est en marche "pour purger" l’ensemble du pays, selon les mots de l’un de ses responsables.
La ligne de front se déplace de plus en plus vers l’est. Les villes contrôlées par l’opposition tombent les unes après les autres et, en dépit des protestations internationales, le colonel Kadhafi se dit déterminé à venir à bout de l’insurrection.
Après Al-Uqiala sur la route côtière et la localité d’al-Bicher, un peu plus à l’est, les forces gouvernementales ont atteint Brega, un site pétrolier stratégique à moins de 250 km de Benghazi, siège du Conseil national de transition créé par l’opposition.

A Benghazi, deuxième ville du pays située à un millier de kilomètres de Tripoli, l’euphorie des premières semaines de la révolte a fait place à l’inquiétude. Les habitants craignent les bombardements. Toutes les communications de téléphones portables sont désormais coupées et les regards se tournent vers l’étranger.

La communauté internationale est lente à réagir

Les réunions de l’Otan et de l’Union européenne la semaine dernière n’ont abouti à aucune décision. La réunion des représentants du G8 n'a pas donné plus de résultats. L'Allemagne et les Russie restent très opposées à l'idée d'une zone d'exclusion aérienne, et les positions des grandes puissances semblent irréconciliables.
_ Mais il faut pour cela l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. Or, deux membres permanents, la Chine et la Russie, ont fait part de leur scepticisme, et l’Inde, membre non-permanent, y est hostile.

Un mois après le début de l’insurrection, la répression sanglante menée par des mercenaires payés par Kadhafi et les troupes qui lui sont restées fidèles, aurait fait des centaines de morts. Quelque 250.000 personnes ont fui les zones de combat.
A la frontière tunisienne, des milliers de réfugiés continuent à affluer.
Outre les bombardements des zones contrôlées par l’opposition, la répression s’exerce à coups d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées, voire de tortures, selon l’organisation humanitaire Human Rights Watch.

Gilles Halais, avec agences

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