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Libye : la bataille de Brega s'intensifie

L'offensive des insurgés a débuté jeudi. Cap sur le port de Brega aux mains des loyalistes depuis avril. Une ville stratégique car dédiée à l'industrie pétrolière. _ 3.000 soldats fidèles à Kadhafi y sont retranchés. Et livrent depuis ce matin des combats de rue avec leurs assaillants.
Article rédigé par franceinfo
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Brega. Port pétrolier. À 800 km à l'est de Tripoli, la capitale toujours soumise à Kadhafi. 240 km au sud-ouest de Benghazi, fief des rebelles.
_ D'après ceux-ci, les hommes fidèles au président libyen seraient environ 3.000. Littéralement retranchés. Ils auraient placé des centaines de mines alentours, et construit des tranchées défensives remplies de produits inflammables.

Pourtant, selon leur porte-parole interrogé par l'AFP, les rebelles, qui ont lancé l'assaut du port par le sud, le nord et l'est jeudi, seraient parvenus à pénétrer dans Brega, par petits groupes. Et mèneraient aujourd'hui des combats rapprochés avec les forces loyales.

Bilan de cette offensive qui dure depuis trois jours : au moins 13 morts et 200 blessés, côté rébellion. Mais le jeu en vaut la chandelle : la prise de ce port permettrait aux insurgés de s'approvisionner en hydrocarbure, pour faire rouler leurs véhicules notamment. Permettrait aussi si les infrastructures sont conquises en bon état de se refaire financièrement, en se lançant dans l'exportation de pétrole. Le groupe de contact réuni à Istanbul ces derniers jours a en effet reconnu les représentants des rebelles comme "autorité gouvernementale légitime", ce qui lui permet accessoirement de nouer des relations économiques avec l'étranger, et donc de vendre du baril.

Néanmoins, au vu de la stratégie des Kadhafistes depuis le début du conflit, il est à craindre qu'ils ne pratiquent la politique de la terre brûlée et ne sabotent le site pétrochimique. Le président libyen a prévenu hier : "le peuple libyen est prêt à mourir pour défendre son pétrole et il ne laissera jamais cette richesse aux mains d'une bande de traîtres inféodée à l'Otan".

Cécile Quéguiner, avec agences

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