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Libye : Kadhafi reprend du terrain, les insurgés prêts au cessez-le-feu

Depuis le début de la semaine, la mauvaise visibilité limite l'action des frappes internationales. L'armée pro-Kadhafi en profite pour reprendre des positions perdues et fait de nouveau route vers Brega. Les insurgés reculent. _ Le chef du Conseil national de transition se dit prêt à un cessez-le-feu, sous conditions
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 13h17 avec proposition de cessez-le-feu

Près de quinze jours que la coalition internationale pilonne les positions des forces loyales à Kadhafi, et deux jours sous le commandement de l’Otan.
_ Mais depuis le début de la semaine, la mauvaise visibilité limite l’action armée internationale. Pas question de frapper sans visibilité, et de risquer de toucher des civils.

Alors, l’armée fidèle à Kadhafi en profite pour reprendre des positions perdues quelques jours plus tôt. Notamment le port pétrolier de Ras Lanouf, à 370 km à l’ouest du fief des rebelles, Benghazi. Et les forces de Kadhafi ont repris leur progression vers Brega.
_ Ce qui fait dire au chef d’état-major de l’armée américaine que les forces de Kadhafi sont toujours opérationnelles. Même si les frappes de la coalition ont réduit ses forces de 20 à 25%, l’armée de Kadhafi n’est "pas encore proche du point de rupture, concède le plus haut gradé américain, l’amiral Mike Mullen.

Les insurgés prêts au cessez-le-feu

Ralentissement des frappes alliées, manque d'armes et d'organisation, avancée des troupes kadhafistes : les insurgés se déclarent prêts à conclure un cessez-le-feu sous conditions. Le chef du Conseil national de transition pose comme conditions le retrait des forces de Kadhafi des villes de l'ouest, le retrait des "mercenaires" payés par Kadhafi pour mater la révolte, et une liberté d'expression totale pour les opposants.

Au cas où le cessez-le-feu ne serait pas possible, les insurgés réclament de nouveau des armes aux forces alliées.
Pas question d’armer les rebelles, dit-on tant du côté français que du commandement de l’Otan : ce serait contraire à la résolution de l’ONU.
La chaîne ABC assure que le président américain a, de son côté, donné l’autorisation d’aider secrètement les insurgés. Des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d’agents du MI6 travailleraient déjà en Libye, en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions de l’armée loyaliste.

Un navire humanitaire en provenance de Malte, avec 150 tonnes d’aide médicale et alimentaire, a pu apporter un premier soutien aux habitants de Misrata. La ville est assiégée depuis 40 jours par les troupes pro-Kadhafi, des milliers de réfugiés y sont pris au piège.

Gilles Halais, avec agences

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