Libye : avancée des insurgés à l'ouest, Misrata toujours sous les bombes
Le drapeau vert de Kadhafi a été décroché. A la place flotte désormais celui de la monarchie, devenu le symbole de la contestation. Le portrait du colonel est détruit. Le poste-frontière de Wazzan, sur la route de Dehiba, en Tunisie, est tombé aux mains des rebelles à la mi-journée.
Depuis plusieurs jours, les combats se sont intensifiés dans l'ouest de la Libye. Plusieurs obus sont même tombés en territoire tunisien lundi, ce qui a suscité une "vive protestation" de Tunis auprès des autorités libyennes.
Cette nuit, des raids de l'Otan ont bombardé la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli - l'agence officielle affirme qu'il y a eu des victimes civiles, ce que dément formellement l'Otan : “la cible était un bunker abritant un centre de commandement et de contrôle au milieu d'une base militaire. Il n'y a aucune indication de victimes civiles.”
Sans oublier les affrontements du week-end dernier, toujours dans l'ouest, à Nalout et Yefren. Plus de 100 personnes ont été tuées, selon les habitants.
A l'est, Misrata, la 3e ville du pays, est toujours sous le feu des bombes. Manifestement, les belligérants se disputent désormais l'artère principale de la ville.
C'est là qu'hier deux photojournalistes, le Britannique Tim Hetherington, et l'Américain Chris Hondros, ont trouvé la mort, dans un tir de mortier. Un autre tir de mortier a fauché deux médecins ukrainiens - l'un est mort, sa consœur est grièvement blessée.
_ Et la nuit a, une fois de plus, été mouvementée. La ville a subi d'intenses pilonnages.
Les accès terrestres de Misrata sont bloqués depuis maintenant sept semaines par les pro-Kadhafi.
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