Libye : à quand les premières frappes ? "Dans quelques heures", selon Baroin
La résolution adoptée hier soir par le Conseil de sécurité est on ne peut plus claire : elle promet de protéger les civils "par tous les moyens". Quels sont ces moyens ? Il est question de frappes ciblées sur la défense antiaérienne libyenne, sur les centres de commandement et les aéroports pour clouer les avions au sol. Il pourrait aussi être question de neutraliser les systèmes radars libyens.
_ En revanche, la résolution exclut "une force d'occupation terrestre".
Explication de texte de François Baroin, le porte-parole du gouvernement : cette intervention militaire "n'est pas une occupation du territoire
libyen" mais "un dispositif de nature militaire pour protéger le peuple libyen et lui permettre d'aller jusqu'au bout de son souffle de liberté et donc de la chute du régime Kadhafi".
La France est "aux avant-postes", dit-il, mais sans préciser "quand, comment, sur quelles cibles et sous quelles formes". L'armée française pourrait, selon Le Figaro, mobiliser ses chasseurs de la base aérienne de Solenzara, en Corse, et des avions radars Awacs.
Outre la France, qui ? L'Italie s'est dite disposée à prêter ses bases militaires. Sa base de Sinonella en Sicile est la base militaire de l'Otan la plus proche de la Libye. Le Canada va pour sa part envoyer six avions de chasse CF-18 et 120 à 200 soldats pour permettre la mise en œuvre de la zone d'exclusion aérienne, selon la chaîne de télévision CTV News.
_ La Norvège et le Danemark aussi sont en passe de participer.
Une réunion de l'Otan doit réunir ce vendredi les représentants des 28 États membres de l'Alliance pour décider des suites à donner à la résolution de l'ONU.
Cécile Quéguiner, avec agences
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