Cet article date de plus de sept ans.
Liberia : l’ancien footballeur George Weah n’a qu’un but, la présidence
Après deux mandats, la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, ne se représente pas à la présidentielle de 2017. L’élection n’a lieu qu’en octobre, mais la campagne bat son plein. Pas moins de onze candidats se sont déclarés, dont l’ancienne gloire du foot George Weah. Il n’est pas la seule «vedette» en lice. On trouve un ancien chef de guerre et un ancien patron de Coca Cola.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
George Weah a de la suite dans les idées. Pour la troisième fois, et après deux échecs il se lance de nouveau dans la campagne présidentielle. Battu en 2005 par l’actuelle présidente, puis en 2011 mais cette fois comme vice-président, il fait équipe en 2017 avec l’ancienne épouse de Charles Taylor, président de 1997 à 2003.
Visiblement, l’ancien footballeur ne rejette pas l’héritage de ce chef de guerre, condamné à 50 ans de prison pour des crimes de guerre commis en Sierra Leone voisine, lors de la guerre civile. C’est le prix à payer sans doute pour atteindre le sommet. Weah n’est plus isolé cette fois, il conduit également une coalition de trois mouvements. «C’est notre heure», a-t-il déclaré à Africanews lors du lancement de sa campagne.
Son heure ? Pas si sûr. Les adversaires ne manquent pas. En premier lieu, le vice-président actuel Joseph Boakaï. Il s’inscrit dans la lignée d’Ellen Johnson Sirleaf et a obtenu, certes du bout des lèvres, son soutien. Il entend instaurer un meilleur partage des richesses dans un pays en crise. D’ailleurs, même la présidente n’échappe pas aux accusations de corruption et de népotisme.
Alexander Cummings, ancien patron de Coca-Cola en Afrique, ou l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Joseph Mills Jones, passent pour être les mieux armés sur le plan économique. Car il faut redresser le pays, dont l’économie souffre avec la chute du prix des matières premières (ici le fer et le caoutchouc).
Le Liberia a connu une guerre civile qui a fait 250.000 morts entre 1989 et 2003. Puis, entre 2013 et 2016, la violente épidémie d’Ebola a provoqué la mort de près de 5000 personnes sur un total de 11.000 dans le monde. Le pays est loin d’avoir retrouvé la richesse économique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.