Cet article date de plus de douze ans.

Les violences se poursuivent au Nigeria, 184 morts à Kano

De nouvelles explosions ont eu lieu dimanche, sans faire de victimes. Le président Goodluck Jonathan s'est rendu dans le nord du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une dizaine de commissariats de police ont été victimes d'attaques à Kano, au Nigeria, le 20 janvier 2012.  (STRINGER / REUTERS)

Le bilan ne cesse de s'alourdir au Nigeria, après les attaques de vendredi à Kano, dans le nord du pays. Il a été porté lundi 23 janvier à 184 morts, selon la police locale, dont le chef Ibrahim Idris a indiqué dans un communiqué que cinq kamikazes figuraient parmi les assaillants.

Une dizaine de commissariats de police de cette vaste ville de dix millions d'habitants ont été attaqués de manière coordonnée. Il s'agit des attaques les plus meurtrières jamais revendiquées par la secte islamiste Boko Haram, dont les actions en pleine expansion menacent l'équilibre religieux entre musulmans du Nord et chrétiens du Sud.

Le président du Nigeria Goodluck Jonathan s'est rendu à Kano dans l'après-midi de dimanche. Il a notamment visité le quartier général de la police ciblé par les attaques.

Deux églises secouées par des explosions

Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins neuf personnes ont par ailleurs été tuées au cours d'une autre attaque visant des chrétiens à Tafawa Balewa, ville majoritairement musulmane.

Des explosions ont en outre secoué deux églises de Bauchi, également au nord du Nigeria, à l'aube. Selon la police locale, "il n'y a pas eu de pertes de vies humaines ou de blessés enregistrés dans ces deux explosions"

Hormis quelques actes isolés à Abuja, la capitale, la secte Boko Haram, dont le nom signifie "L'éducation à l'occidentale est un péché", concentre l'essentiel de ses actions dans le Nord à majorité musulmane. L'aggravation de la sécurité a fait brandir par certains le risque d'une guerre civile, quarante ans après le conflit sécessionniste du Biafra, mais cette hypothèse est pour le moment écartée par la plupart des observateurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.