Les insurgés libyens aux portes de Tripoli
Tripoli au bord de l’asphyxie. Les rebelles prennent une à une les villes clés autour de la capitale libyenne. Gariane, ce jeudi, à 80 km au sud. Zaouïah Sabrata, également ce matin, à l’ouest. Sans compter Sabrata, Sorman et Ajaylat en début de semaine. Tripoli est désormais quasiment cernée par les drapeaux rouge, vert et noirs des insurgés. Mais au-delà du symbole, ces prises placent le régime de Kadhafi dans une position de plus en plus intenable. En contrôlant les routes de la Tunisie et la raffinerie de Zaouïah, les rebelles coupent dernières lignes d’approvisionnement en nourriture et en carburant. Depuis quelques heures, les coupures de courant se multiplient dans la capitale libyenne.
Vers une bataille de Tripoli ?
C’est le scénario du pire pour les insurgés. Le chef des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, refuse pour l’instant de l’envisager. Il affirme craindre "une véritable boucherie au vu du comportement de Mouammar Kadhafi". Le "Guide" a répété à plusieurs reprises que "le martyre est un million de fois préférable" à la soumission. Reste donc l’asphyxie et l’espoir d’un soulèvement des habitants de la capitale, ou des négociations.
Guerre de communication
Combien de temps peut tenir le régime sans ressources extérieures ? Washington estime que les jours du dirigeant libyen sont "comptés". Le Conseil national de transition espère, lui, fêter fin août l'Aïd el-Fitr, la fin du ramadan, dans la capitale libyenne. Réponse du porte-parole du régime : "il faut bien comprendre que les rebelles mènent une campagne médiatique. Certains hommes politiques étrangers disent que les jours du régime sont comptés. Cela fait six mois qu'ils le disent et nous sommes toujours là".
_ Une bataille de communication également sur le terrain diplomatique. Les deux camps nient la tenue de négociations sur le départ de Mouammar Kadhafi.
Antoine Krempf, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.