Les autorités du Niger avaient prévenu Areva des risques d'enlèvement
Réactualisé, ce mercredi à 5h30
"On a reçu la lettre". Dans la soirée, un porte-parole d'Areva a reconnu que le groupe avait été destinataire d'une lettre publiée dans l'après-midi par LeMonde.fr. Dans cette lettre adressée aux dirigeants nigériens d'Areva et de plusieurs entreprises de la région, le préfet
d'Arlit, le capitaine Seydou Oumanou, souligne que la "situation sécuritaire"
dans la région où se trouvent les mines exploitées par Areva est "en train de se
dégrader, particulièrement dans le département d'Arlit".
Il évoque la présence dans la région d'une "colonne de 8 Toyota"
transportant un "groupe armé" le 23 août. Ce groupe armé visait "l'enlèvement de matériel militaire et de personnel
expatrié", selon "les renseignements" cités par le préfet.
Le capitaine Seydou Oumanou déplorent que les "moyens logistiques et financiers restent malheureusement insuffisants" pour assurer la sécurité et demandent aux dirigeants d'Areva d'apporter leur "contribution en moyens matériels et financiers".
L'enlèvement des sept salariés d'Areva et de Vinci est intervenu à peine deux semaines après l'envoi de ce courrier.
Aujourd'hui, Paris est toujours sans nouvelle des otages. L'armée française poursuit ses vols au dessus des pays du Sahel pour tenter de les repérer, alors que Nicolas Sarkozy présidait ce mardi soir un Conseil de défense restreint. C'est alors que Al Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué l'enlèvement, dans un message diffusé sur Al-Jazira.
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