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"Le Sahel risque de s'effondrer sur lui-même", avance le ministre des Armées Sébastien Lecornu

"Il a suffi qu'on nous invite à partir pour que le terrorisme reprenne", défend-il dans un entretien au "Parisien".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, le 13 septembre 2023 à l'Elysée, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Mali, Niger, Burkina Faso... "Le Sahel risque de s'effondrer sur lui-même", estime le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dans un entretien publié par Le Parisien vendredi 29 septembre. "Tout cela se terminera d'ailleurs très mal pour les juntes en question", avance-t-il, après une série de coups d'Etat dans la région qui ont vu des militaires arriver au pouvoir. 

Quelques jours plus tôt, Emmanuel Macron avait annoncé dernier le retrait du Niger des 1 500 soldats français d'ici à la fin de l'année, et le retour à Paris de l'ambassadeur français à Niamey. Mais Sébastien Lecornu réfute l'idée que le départ des militaires français du Mali, du Burkina Faso et bientôt du Niger soit un échec de la politique française au Sahel. "C'est un échec pour les pays en question", insiste-t-il.

"Le régime malien a préféré [le groupe de mercenaires russe] Wagner à l'armée française. On voit le résultat : la région de Bamako est depuis encerclée par les jihadistes." 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées

dans "Le Parisien"

"Et on nous dit que le problème, c'est la France ! Nous avons été une solution pour la sécurité du Sahel", défend le ministre, ajoutant que la France était parvenue à neutraliser la plupart des cellules jihadistes et "mis en sécurité" des milliers de civils, avant d'être contrainte de partir. "Il a suffi qu'on nous invite à partir pour que le terrorisme reprenne", déplore Sébastien Lecornu. Ce dernier cite le cas du Burkina Faso, qui depuis le coup d'Etat de septembre 2022, a enregistré "2 500 morts liés au terrorisme". "Le Mali est au bord de la partition et le Niger poursuivra malheureusement la même direction", prévient-il.

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