En pleine crise politique suite à la réélection contestée d'Ali Bongo, le Gabon inquiète la communauté internationale. Des émeutes ont déjà fait au moins trois morts.
Au lendemain d'une nuit de violences, Libreville a des allures de ville morte. Quadrillée par les forces pro-gouvernementales, la capitale gabonaise porte les stigmates des affrontements de mercredi. "Ali Voleur", peut-on lire sur les murs. Les manifestants contestent toujours la réélection d'Ali Bongo à la tête du pays. "Si on baisse les bras, ce serait comme si on était d'accord avec sa victoire", défend un jeune homme.
Accusation de tricherie
Les hôpitaux de la ville sont débordés. Les blessés attendent leur prise en charge à même le sol. Certains blessés disent avoir été touchés par balle, lors de l'assaut du siège de Jean Ping, le candidat opposé à Ali Bongo. Celui-ci a été réélu hier avec 49,8% des voix, seulement 6 000 de plus que son rival. Ce jeudi, il rejette toute accusation de tricherie. Jean Ping parle lui d'une fraude organisée. Ce soir, le Quai d'Orsay appelle tous les ressortissants français à la plus grande prudence.
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