La rébellion libyenne perd son principal stratège
Selon Moustafa Abdeljalil, le chef du Comité national de transition (CNT), Abdel Fatah Younès a été tué par un groupe d'hommes armés après avoir été convoqué pour un interrogatoire à Benghazi. Il a précisé que deux colonels de l'armée rebelle avaient été tués en même temps que Younès. M. Abdeljalil a ajouté que le chef du groupe qui l'a assassiné a été arrêté et annoncé trois jours de deuil en rejetant indirectement la mort de Younès sur les forces loyales au régime de Mouammar Kadhafi.
Ancien ministre libyen de l'Intérieur, Abdel Younès faisait partie du groupe qui porta Mouammar Kadhafi au pouvoir par un coup de force en 1969. Il avait fait défection pour rejoindre la rébellion en février dernier. Certains insurgés n'ont jamais accepté de voir leur armée dirigée par un homme aussi proche de Mouammar Kadhafi jusqu'à une période récente. Abdel Younès avait été mêlé à un différend sur la direction des forces rebelles.
Par ailleurs, les rebelles libyens ont infligé jeudi un nouveau revers aux
troupes loyales au régime du colonel Kadhafi en s'emparant de deux localités près de la frontière tunisienne, au sud-ouest de Tripoli. Après avoir conquis la ville d'Al-Ghazaya, les insurgés ont poursuivi leur route vers le village d'Om Al-Far, à une dizaine de km au nord-est, qu'ils ont pris en fin d'après-midi,
Caroline Caldier, avec agences
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