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La rébellion gagne du terrain dans l'est de la RDCongo

Le cessez-le-feu décrété par les rebelles tutsis de Laurent Nkunda a volé en éclat. La rébellion a pris une seconde localité du Nord-Kivu à l'armée régulière, qui a évacué le secteur. Ces nouveaux combats rendent encore plus désespérée la situation de dizaines de milliers de réfugiés.
Article rédigé par franceinfo
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Le cessez-le-feu n'aura été qu'un moment de répit. Les combats ont repris dans l'est de la République démocratique du Congo. Et à nouveau, les forces gouvernementales ont subi une défaite, dans cette région du nord-Kivu, frontalière du Rwanda et déstabilisée par les conséquences du génocide de 1996.

Les forces rebelles tutsies de Laurent Nkunda se sont emparées de plusieurs localités du nord-Kivu. A Nyanzale, à 80 km au nord-ouest de Goma, la capitale régionale, ils ont forcé l'armée régulière à évacuer la ville.
Ce nouveau recul constitue un échec majeur pour l'armée congolaise, qui avait déjà perdu de nombreuses positions.
_ A ces combats entre rebelles et armée régulière se sont ajoutés plusieurs engagements entre les forces de Laurent Nkunda et des milices pro-gouvernementales, les Maï Maï. Les rebelles tutsis leur ont repris les villes de Kiwanja et Kikuku, dans lesquelles les casques bleus de la Monuc ont retrouvé plusieurs dizaines de cadavres, civils dans un grande proportion.

Ces combats rendent encore plus difficiles les conditions de vie, voire de survie, des 200.000 réfugiés qui fuient devant les combattants, portant à plus d'un million le nombre de personnes déplacées depuis que la guerre a commencé à hanter le Kivu, en 1998.

Des récits de massacres et d'exactions circulent parmi les réfugiés, que les casques bleus peinent à protéger. La Monuc atteint d'ailleurs des ommets d'impopularité au sein de la population. Même si aucun incident comme les jets de pierre du 27 octobre à Goma ne s'est pas reproduit, les soldats de la paix sont qualifiés dans la rue de“ bouffeurs de pognon”. Et certains rêvent d'une force européenne, comme Artemis II, qui était intervenu en 2003 dans le nord-est de la RDC. Une option qui divise les Européens.

Grégoire Lecalot, avec agences

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