Cet article date de plus de treize ans.

La Libye en route vers la fin officielle de la guerre

Au lendemain de la mort du colonel Kadhafi et de la chute du dernier bastion, L'OTAN a fixé au 31 octobre la fin officielle de sa mission en Libye. Le nouveau pouvoir de son côté s'apprête à proclamer, dimanche, la "libération" totale du pays et à récupérer les armes des combattants.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

L'OTAN se prépare à rappeler ses avions et ranger ses missiles, au lendemain de la chute du dernier bastion kadhafiste et de la mort de l'ex-“Guide”. Le secrétaire général de l'Alliance Atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé que les opérations s'arrêteraient officiellement le 31 octobre. “Nous avons constaté que nos opérations étaient très proches d'être achevées et nous avons pris une décision préliminaire, celle de mettre un terme le 31 octobre à la mission”, a-t-il expliqué à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des pays membres.

Le Conseil de l'Alliance se réunira en début de semaine pour formaliser cette décision. En attendant, l'Alliance ne baisse pas la garde, assure Anders Fogh Rasmussen : “l'Otan surveillera de près la situation et conservera sa capacité à répondre à toute menace contre les civils”.

Prière libye ok

Le nouveau pouvoir libyen se prépare lui aussi à déclarer le conflit clos. Le CNT devrait proclamer la “libération” de la Libye. Une cérémonie devrait avoir lieu sur la place du tribunal de Benghazi, située sur le front de mer et rebaptisé place des martyrs, selon une source interne du CNT. Ainsi, sauf coup de théâtre, devrait se terminer un conflit de huit mois qui a fait au moins 30.000 morts.

Le CNT se prépare maintenant à gérer le retour à la paix. La première mesure sera de collecter les armes des combattants. Puis, en suivant la feuille de route vers une nouvelle “Libye libre”, de mettre en place un gouvernement de transition sous un mois. Sa mission sera d'organiser des élections générales dans les huit prochains mois des élections générales et de remettre ses pouvoirs à une Assemblée élue.

tripoli soir*

Mais la Libye n'en a pas encore tout à fait fini avec les Kadhafi. Le père tout d'abord. Les conditions de sa mort provoque une polémique, du moins du la scène internationale. Amnesty International demande une enquête, les USA demandent de la transparence au CNT. Safia Kadhafi, la veuve de l'ex-dictateur, réfugiée en Algérie, demande une enquête à l'ONU et réclame son corps ainsi que celui de Mouatassim.

Ensuite, le dauphin putatif de Mouammar Kadhafi, son fils Seif al-Islam, est toujours recherché. Des informations contradictoires circulent sur son sort : mort, prisonnier. L'angoisse du nouveau régime est une éventuelle fuite.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.