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La justice tunisienne enquête sur la fortune de Ben Ali

Maintenant que Ben Ali n'est plus qu'une icône conspuée, c'est à sa fortune que la Tunisie s'intéresse de près. Une enquête judiciaire vient d'être lancée, pour "acquisition illégale de biens" et "placements financiers illicites à l'étranger". _ La Suisse, elle, a spontanément décidé de ses avoirs - ainsi, d'ailleurs, que ceux du président ivoirien Laurent Gbagbo...
Article rédigé par franceinfo
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Décidément, la page Ben Ali s'est très vite tournée... Moins d'une semaine après la fuite de l'ex-président, la Tunisie se penche déjà sur la fortune amassée au cours des 23 années de "règne"...

Elle vient d'ouvrir une enquête judiciaire pour "acquisition illégale de biens" et "placements financiers illicites à l'étranger". Rien que ça.
_ Sont nommément visés, l'ex-président, sa femme Leila Trabelsi, ainsi que "les
frères et gendres de Leila Trabelsi, les fils et les filles de ses frères". Le clan Ben Ali-Trabelsi est accusé d'avoir mis le pays en coupe réglée depuis 23 ans.

Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule... Juste avant que la Tunisie n'annonce cette enquête, la Suisse a décidé de bloquer les éventuels avoirs de Ben Ali qu'elle découvrirait sur son territoire - ceux de Laurent Gbagbo subiront le même sort, mais pour d'autres raisons.

L'objectif de ces blocages, qui courent sur trois ans, est, selon la présidente de la Confédération, d'éviter que "d'éventuels avoirs acquis illicitement ne soient transférés à l'étranger avant que la Tunisie et la Côte d'Ivoire n'aient la possibilité de demander une entraide judiciaire en matière pénale pour obtenir la restitution de ces avoirs".

Cette décision a été prise parce que le pays soupçonne fortement l'existence de tels fonds. "Il y a des indices dans les deux cas (...) c'est pourquoi nous prenons des
mesures de prévention et de précaution", explique Micheline Calmy-Rey. "On sait que les membres de l'entourage de M. Ben Ali, qui détenaient des positions dominantes dans l'économie et la finance, ont fait un certain nombre de voyages en Suisse ces derniers mois".

Dès samedi dernier, la France avait fait savoir qu'elle avait pris les dispositions nécessaires pour bloquer d'éventuels mouvements financiers suspects.

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