La conférence de Paris sur la Libye demande le dégel des avoirs libyens
Cette fois c'est sûr, la Libye est entrée dans une nouvelle ère. Le "groupe de contact" sur la Libye, qui s'occupait jusque-là de coordonner les frappes aériennes, est devenu ce soir le "groupe des amis de la Libye nouvelle". Au-delà de la nuance sémantique, les missions ont évolué.
Pas question pour autant de cesser les frappes ; celles-ci dureront tant qu'il le faudra. “Tant que Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye”, a ajouté Nicolas Sarkozy qui, en tant qu'hôte de la réunion, a résumé les débats.
Des débats qui ont mis l'accent sur l'après-Kadhafi. Les pays présents à Paris ont unanimement demandé aux nouvelles autorités du pays d’œuvrer à la réconciliation et au pardon. Le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, s'y est formellement engagé, promettant une “transition pacifique” dans le respect de l'État de droit.
Et comme l'argent est, encore et toujours, le nerf de la guerre, les participants à la conférence ont prôné le dégel rapide des avoirs libyens. “L'argent qui a été détourné par M. Kadhafi et ses proches doit revenir aux Libyens”, a résumé le président français.
_ Une quinzaine de milliards de dollars ont d'ores et déjà été débloqués, sur un pactole estimé à plus de 50 milliards. Mais pour achever ce dégel, il faudra en passer par une résolution devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Une résolution qui reste à écrire.
Le groupe des amis de la Libye nouvelle doit se retrouver fin septembre, à New York.
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