La coalition internationale accentue sa pression sur Kadhafi
Un groupe de contact, composé d'une vingtaine de pays, qui se réunira prochainement au Qatar : voilà de quoi la réunion de Londres a accouché, aujourd'hui. Un groupe de contact, chargé du pilotage politique des opérations militaires en Libye - pas question qu'un pays prenne le commandement, encore moins que l'Otan aie les coudées franches...
La communauté internationale s'en tient donc à ses frappes aériennes. Même si le chef de la diplomatie italienne confesse qu'un consensus s'est dégagé à l'unanimité, pour dire que Kadhafi devait quitter le pays. “Nous exhortons Kadhafi et les siens à partir”, a renchéri le Premier ministre du Qatar.
Mais pas question de s'en débarrasser par la force : “C'est aux Libyens de s'en débarrasser. Ce sont les Libyens qui choisiront leur avenir, leur régime politique, et certainement pas la coalition internationale”, a martelé Alain Juppé.
D'autres sujets de discussion restent en suspens : la fourniture d'armes aux insurgés, par exemple. La question n'a pas été évoquée, selon Londres. L'Otan n'est pas là pour ça, a tranché l'Otan. Alain Juppé, encore lui, est prêt à mettre le sujet sur la table. Car, pour l'heure, la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU ne prévoit pas une telle aide...
L'essentiel s'est finalement déroulé en marge de la rencontre. Le Conseil national de transition libyen, qui n'a pas siégé, a pu rencontrer les ministres des Affaires étrangères britannique, français et américain. Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient envoyer un diplomate à Benghazi ; la France l'a déjà fait
Sur le terrain, les rebelles ont reculé vers l'est aujourd'hui. Sous le feu des forces loyalistes, il se retrouvent ce soir à plus d'une centaine de kilomètres de leur objectif, Syrte, la ville natale de Kadhafi.
Les pro-Kadhafi continuent aussi de progresser dans Misrata, toujours à l'est. Dans cette ville rebelle désormais assiégée, les insurgés disent redouter un massacre.
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