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Kenya : le suicide d’une écolière de 14 ans, humiliée par son professeur à cause de ses règles, relance le débat sur la précarité menstruelle

Les parents d’élèves ont pris d’assaut l’école après "l’inaction de la police" pour exiger des explications. 

Article rédigé par franceinfo Afrique
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Publié Mis à jour
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Une affiche utilisée pour éduquer les filles sur la menstruation et le système de reproduction féminin, le 21 février 2015 au lycée Madibane de Soweto, district de Johannesburg. (STEFAN HEUNIS / AFP)

Jackline Chepngeno, 14 ans, s’est suicidée vendredi 6 septembre. La presse kényane s’est émue du sort de la jeune écolière. En se rendant à l’école, la jeune fille ne savait pas qu’elle avait ses règles. Lorsqu'elle a vu ses vêtements tachés de sang, elle a alerté son enseignante qui l’aurait alors qualifiée de "sale" et mise à la porte. De "honte", l’élève a préféré se pendre.

Selon le quotidien Daily Nation (lien en anglais), la mère avait alerté la police, qui n’aurait pas donné suite à la plainte. Les parents d’élèves, en colère, ont pris d’assaut l’école pour avoir des explications sur le comportement de l’enseignante. La police a utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Contacté par la presse, le directeur de l’école a refusé de s’exprimer. 

Les serviettes hygiéniques et autres produits sanitaires ne sont pas accessibles à tous les foyers. Le Kenya a pourtant adopté une loi en 2017 (lien en anglais) pour fournir gratuitement des serviettes hygiéniques aux écolières.

Selon un rapport de l'Unicef, une fille sur dix en Afrique subsaharienne ne se rend pas à l’école pendant ses règles. En cause, les prix inabordables des protections hygiéniques. 

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