Kenya : les shebabs préparaient l'attaque depuis des semaines
Le commando islamiste, qui annonce un bilan de 137 otages tués, avait soigneusement planifié l'assaut du centre commercial, raconte le "New York Times".
Une attaque minutieusement planifiée. C'est ce à quoi fait penser l'attentat contre le centre commercial Westgate, à Nairobi (Kenya), dont le siège a pris fin mardi. Selon un article du New York Times (en anglais), publié mercredi 25 septembre, les insurgés islamistes somaliens shebabs avaient en effet préparé leur attaque "des jours voire des mois à l'avance".
Un jour ou deux avant de passer à l'action, les assaillants ont réussi à faire passer des armes dans le bâtiment, avec l'aide d'un complice, sans doute un employé du centre commercial. L'équipe, composée de combattants étrangers et "sélectionnée avec soin", connaissait aussi les plans du bâtiment sur le bout des doigts, jusqu'à l'emplacement des bouches d'aération.
Sur le terrain, des experts en explosifs inspectent toujours le site dévasté, à la recherche d'éventuelles bombes dissimulées par les islamistes avant la fin du siège. Depuis, de nombreuses informations, provenant des shebabs, se font jour concernant l'opération.
Les shebabs revendiquent 137 otages tués
Les insurgés islamistes ont avancé, mercredi matin sur leur compte Twitter, un tout autre bilan de l'attaque du centre commercial. Selon eux, "137 otages (...) détenus par les moujahidines" ont péri. Le bilan officiel fait état d'au moins 67 morts.
@UKenyatta and his govt are to be held culpable for #Westgate and for the lives of the 137 hostages who were being held by the Mujahideen
— HSM Press Office (@HSM_PR) September 25, 2013
Ils accusent le gouvernement kényan d'en être responsable. Selon eux, les forces kényanes ont utilisé "des gaz chimiques" pour mettre fin au siège et ont "provoqué l'effondrement du bâtiment, enterrant les preuves et tous les otages sous les décombres".
Pas de femme dans l'opération
Les insurgés ont également affirmé mardi qu'aucune femme n'avait été impliquée dans l'opération. Ils démentent ainsi une rumeur persistante faisant état d'une Britannique parmi les assaillants. "Nous avons un nombre suffisant de jeunes hommes totalement dévoués et nous n'employons pas nos sœurs dans de pareilles opérations militaires", ont-ils fait savoir, quelques heures après l'annonce de la fin de l'attaque meurtrière.
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