Kenya. Au moins 33 morts dans des violences ethniques
Parmi les victimes figurent des policiers, mais aussi des femmes et des enfants.
AFRIQUE - De nouveaux heurts secouent le sud-est du Kenya. Au moins 33 personnes, dont huit policiers, ont été tuées lundi 10 septembre dans l'attaque, par 300 membres d'une communauté rivale, d'un village de Tana River, selon une porte-parole de la Croix-Rouge kényane.
"J'ai compté au moins 32 personnes tuées, dont sept policiers", et un policier est ensuite mort de ses blessures, a déclaré un secouriste de la Croix-Rouge. "Parmi les morts figurent cinq femmes, huit enfants, douze hommes", outre les huit policiers, a-t-il poursuivi. "Les tensions sont toujours très fortes, mais les affrontements ont cessé". Selon un policier s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, l'attaque de lundi a été menée par des membres de la communauté pokomo contre un village orma. D'après la Croix-Rouge, le village de Kilelengwani a été attaqué par plus de 300 personnes, des maisons ont été brûlées et des affrontements se sont poursuivis durant la matinée.
Des violences récurrentes entre éleveurs et agriculteurs
Le district rural de Tana River a déjà été le théâtre en août d'un des pires massacres tribaux de ces dernières années dans le pays. Au moins 52 villageois orma avaient été tués à coups de machettes ou brûlés vifs par des Pokomo qui avaient attaqué plusieurs hameaux dans cette même zone.
Ces affrontements sont récurrents dans ce district entre communautés rivales orma et pokomo. La première est essentiellement composée d'éleveurs nomades et la seconde d'agriculteurs sédentaires. Un cycle de violences particulièrement meurtrières oppose les deux communautés depuis un mois environ. Les deux communautés, installées le long de la rivière Tana, se sont déjà violemment affrontées dans le passé sur des questions d'accès à la terre et aux points d'eau. En 2001, des violences avaient fait plus de 130 morts.
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