Cet article date de plus de treize ans.

Kenya : signature d'un accord de coalition

Après plusieurs semaines de violences ethniques et politiques, qui ont fait un millier de morts et des centaines de milliers de déplacés, le président et son principal opposant s'entendent pour sortir leur pays de la crise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © Reuters)

Sous le regard de Koffi Annan, ex-secrétaire général de l'ONU devenu médiateur de l'Union africaine (UA), les ennemis d'hier sont parvenus à un accord. Le président kényan Mwai Kibaki, réélu dans la controverse fin décembre, et l'opposant Raila Odinga ont signé un accord de «gouvernement de coalition» pour sortir le pays de la crise post-électorale.

Ce texte crée un poste de «premier ministre», qui n'existait pas au Kenya jusqu'alors, et qui devrait normalement revenir à l'opposition. L'accord prévoit également la création de deux postes de vice-premier ministre. Les ministères seront répartis entre les deux camps rivaux selon leur représentation parlementaire.

Les pourparlers avaient débuté le 29 janvier. Frôlant l'enlisement, ils avaient même été suspendus un temps par l'UA. Cette conclusion apparaît ainsi comme une percée des plus importantes. Il reste néanmoins un grand nombre de modalités à préciser.

Le 27 décembre dernier, Mwai Kibaki a remporté l'élection présidentielle, justement face à Raila Odinga. Mais l'opposition avait rapidement dénoncé des «fraudes», et manifesté spontanément dans plusieurs villes du Kenya.

En quelques jours, le pays est devenu le théâtre d'affrontements entre partisans de chaque camp, avec des violences glissant rapidement d'un contexte politique à celui des affrontements entre ethnies. Avec un bilan estimé aujourd'hui à 1.500 morts et 300.000 déplacés, en moins de deux mois.

Matteu Maestracci

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.