: Vidéo Gabon : Libreville porte les stigmates des affrontements entre anti-Bongo et forces de l'ordre
L'Assemblée nationale a été partiellement incendiée et les locaux de la télévision nationale saccagés.
Barricades fumantes, Assemblée nationale partiellement incendiée, bureaux de la télévision nationale saccagés. Les violences dans le centre de Libreville, dans la nuit de mercredi à jeudi 1er septembre, ont laissé des traces : les dégâts sont considérables.
Et les Gabonais restent inquiets. La crise post-électorale, qui a surgi à l'annonce de la victoire d'une courte tête d'Ali Bongo, est loin d'être réglée. Le président réélu lors d'un scrutin douteux n'entend pas céder. Pris à partie par la communauté internationale et l'opposition, il affiche sa fermeté, rejetant la responsabilité des violences qui ont fait trois morts sur des "groupuscules formés à la destruction".
Un millier d'arrestations
"La démocratie s'accommode mal de la prise d'assaut d'un parlement et de la télévision nationale", a déclaré Ali Bongo Ondimba lors d'une brève allocution au palais présidentiel. "Les élections ont rendu leur verdict (...) Qui a perdu ? Un groupuscule dont le seul projet était de prendre le pouvoir pour se servir du Gabon et non servir le Gabon", a encore accusé le fils et successeur d'Omar Bongo, en visant son principal rival à la présidentielle. Jean Ping était parvenu à rallier d'autres candidats importants de l'opposition.
L'annonce de sa réélection, mercredi en fin de journée, par la commission électorale a déclenché une nuit d'émeutes meurtrières et de pillages à Libreville et dans d'autres villes du pays. Le gouvernement a annoncé un millier d'interpellations. "Pour l'instant, nous faisons uniquement du maintien de l'ordre. Lorsque le moment sera venu, nous prendrons des mesures pour rétablir l'ordre sans équivoque", n'a pas hésité à prévenir le ministre de l'Intérieur.
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