Fusillade à la CAN : le chef des rebelles angolais menace les compétitions
Le Onze togolais a été la cible vendredi d'une intense fusillade d'indépendantistes, tuant deux membres de sa délégation. L'attaque a été revendiquée par les Forces de libération de l'Etat du Cabinda-Position militaire (Flec-PM), groupe né en 2003 d'une dissidence du principal mouvement séparatiste, le Front de libération de l'enclave du Cabinda (Flec). Le secrétaire général du FLEC-PM, Rodrigues Mingas, a menacé dimanche de poursuivre les actions violentes pendant la compétition.
Le militant indépendantiste, qui vit en exil en France et qui s'exprimait par téléphone depuis le Luxembourg, regrettait "la mort d'êtres humains", mais renvoyait la responsabilité à la Confédération africaine de football (CAF) et son président Issa Hyatou. "Les armes vont continuer à parler" , a-t-il affirmé. "Ca va continuer parce que le pays est en guerre, parce que M. Hayatou (Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football, CAF) s'entête" à maintenir des matches de la CAN à Cabinda", a-t-il poursuivi.
"De tels propos sont inacceptables et ne resteront pas sans suite, nous les condamnons avec la plus grande vigueur", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay. "Rien ne peut justifier l'appel à la violence, ni l'incitation à la violence par voie de presse", a poursuivi M. Valero. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en voyage en Afrique, avait estimé samedi depuis Brazzaville, que le Congo et l'Angola, devaient "un peu mieux protéger les gens". "J'ai été horrifié par le fait qu'ils (les Togolais) aient été mitraillés pendant quinze minutes", a-t-il ajouté. "Ca a révulsé tout le monde. C'est une histoire odieuse, répugnante" , avait-il poursuivi.
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