Flambée de violences au Burkina Faso
Un couvre-feu cette nuit, de 19h à 6h du matin. Pas sûr que cela suffira à calmer les esprits, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
_ Car la tension est subitement montée d'un cran, hier et aujourd'hui.
Hier, une mutinerie a éclaté au sein de la garde présidentielle, pas payée depuis un mois. Les militaires ont alors pillé les commerces du centre-ville. Pour les calmer, le président Blaise Compaoré a limogé son chef d'état-major, et assuré que les salaires seraient versés.
_ Sauf qu'aujourd'hui, ce sont les commerçants qui se sont rebellés. Ils ont saccagé et incendié les symboles du pouvoir qui leur venaient sous la main : le siège du parti au pouvoir, le CDP (Congrès pour la démocratie et le développement), mais aussi le ministère du Commerce, et même l'Assemblée nationale. D'où ce couvre-feu...
Quoi qu'il en soit, Blaise Compaoré a fort à faire en ce moment. Porté au pouvoir par un coup d'Etat, en 1987, cet ancien capitaine parachutiste voit la colère monter. Alors que le pays était jusque là assez préserve des flambées de violences qui éclatent sur le continent africain depuis le début de l'année.
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