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L'Ethiopie mise sur la vigne française pour changer son image
Dans le sud de l'Ethiopie, un vignoble inattendu de 160 hectares perché à 1600 mètres d'altitudes, a donné sa première cuvée, française, dans un pays soucieux d'attirer les investissements étrangers.
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Merlot, Syrah, Cabernet, Chardonnay... des cépages importés de France plantés à Ziway, à 160 km au sud d'Addis Abeba. Le groupe Castel, N°3 mondial du vin, propriétaire de vignobles en France mais aussi au Maroc et en Tunisie, s'est lancé dans la production d'un vin éthiopien de qualité, destiné à l'exportation. Son aventure vinicole éthiopienne commence en 2007 avec 20 millions d'euros d'investissemment dans le premier vignoble à capitaux étrangers d'Ethiopie. «Les gens qui vivent hors d'Ethiopie ont en mémoire la sécheresse en Ethiopie il y a une dizaine d'années», explique le ministre de l'Industrie Ahmed Abtew. «Mais quand ils voient un vin made in Ethiopie, oh!, leur état d'esprit change immédiatement», se réjout-il.
1,2 million de bouteilles en 2014
Sol sablonneux et saison des pluies courte avec une main d'œuvre bon marché: «Il n'est pas difficile de faire du vin parce que le climat est bon, il ne fait pas trop chaud», explique pour sa part l'œnologue Olivier Spillebout, responsable du vignoble Castel de Ziway. La cuvée 2014 s'élève à 1,2 million de bouteilles. La moitié est destinée à l'exportation, visant surtout la diaspora éthiopienne d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Afrique de l'Est, le reste s'adressant à la classe moyenne du pays en plein essor, avide de vins de qualité à des prix raisonnables.
Détrôner l'Afrique du Sud
L'Ethiopie a-t-elle le potentiel pour devenir le premier producteur et exportateur de vin du continent africain? C'est son objectif, assure M.Spillebout, optimiste sur le fait qu'elle pourrait détrôner l'Afrique du Sud qui, en 2013, a produit plus de 900 millions de litres de vin, dont plus de la moitié ont été exportés. Castel envisage déjà d'agrandir le vignoble, avec pour objectif les trois millions de bouteilles annuelles. Près du quart de la première cuvée 2014 a déjà trouvé preneur depuis avril. Dont, à l'étranger, 24.000 bouteilles achetées par un importateur chinois. «Pour nous, c'est une grosse surprise parce qu'il n'y a pas d'Ethiopiens en Chine, mais pourquoi pas?», s'enthousiasme l'œnologue.
Détrôner l'Afrique du Sud
L'Ethiopie a-t-elle le potentiel pour devenir le premier producteur et exportateur de vin du continent africain? C'est son objectif, assure M.Spillebout, optimiste sur le fait qu'elle pourrait détrôner l'Afrique du Sud qui, en 2013, a produit plus de 900 millions de litres de vin, dont plus de la moitié ont été exportés. Castel envisage déjà d'agrandir le vignoble, avec pour objectif les trois millions de bouteilles annuelles. Près du quart de la première cuvée 2014 a déjà trouvé preneur depuis avril. Dont, à l'étranger, 24.000 bouteilles achetées par un importateur chinois. «Pour nous, c'est une grosse surprise parce qu'il n'y a pas d'Ethiopiens en Chine, mais pourquoi pas?», s'enthousiasme l'œnologue.
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