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Ethiopie : trois employés de Médecins sans frontières tués dans une attaque au Tigré

María Hernández, de nationalité espagnole et âgée de 35 ans, était l'une des coordinatrices d'urgence de MSF au Tigré. Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael, tous deux Ethiopiens et âgés de 31 ans, étaient assistant de coordination et chauffeur pour l'ONG.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La région du Tigré, au nord de l'Ethiopie (FRANCEINFO)

Trois employés de Médecins sans frontières (MSF) ont été tués dans une attaque dans la région éthiopienne du Tigré, a annoncé vendredi 25 juin la branche espagnole de l'ONG. "Nous avons perdu le contact avec eux et la voiture dans laquelle ils voyageaient hier dans l'après-midi, et ce matin le véhicule a été retrouvé vide et leurs corps sans vie à quelques mètres", a déclaré MSF dans un communiqué en dénonçant "un assassinat brutal".

María Hernández, de nationalité espagnole et âgée de 35 ans, était l'une des coordinatrices d'urgence de MSF au Tigré. Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael, tous deux Ethiopiens et âgés de 31 ans, étaient assistant de coordination et chauffeur pour l'ONG. "María, Yohannes et Tedros étaient là-bas pour aider la population et il est impensable qu'ils aient payé de leur vie pour cela", a poursuivi l'ONG. Contactée par l'AFP, l'organisation n'a pas donné plus de détails sur les circonstances de ces décès.

"Violations graves du droit international humanitaire"

Le secrétaire général adjoint par intérim de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Ramesh Rajasingham, a qualifié ces meurtres de "scandaleux et désolants""Les autorités doivent désormais enquêter rapidement" sur ces meurtres qui sont des "violations graves du droit international humanitaire", a-t-il ajouté dans un communiqué à New York.

A Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a "condamné de la manière la plus forte" cette "atrocité" qui est "un nouvel exemple horrible de l'escalade du conflit au Tigré et une violation flagrante des lois humanitaires internationales", selon un communiqué. Ces derniers jours, le Tigré a été le théâtre d'un regain d'activité militaire, et une frappe aérienne y a visé mardi un marché, faisant au moins 64 morts.

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