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Banque mondiale: 86 millions de déplacés climatiques en Afrique d'ici 2050
86 millions d’Africains, 40 millions d'Asiatiques et 17 millions de Latino-Américains pourraient migrer d'ici 2050 pour fuir les effets du changement climatique, affirme un rapport de la Banque mondiale publié le 19 mars 2018. Un réchauffement qui se traduira par une baisse de la production agricole, des pénuries d'eau et la hausse du niveau de la mer, prévient l'institution de Washington.
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Les pénuries d'eau, exacerbée par les changements climatiques, pourraient appauvrir certaines régions et pousser la population à migrer, affirme un rapport de la Banque mondiale.
Les effets conjugués de la croissance démographique et de l'expansion des villes entraîneront une augmentation exponentielle de la demande en eau, tandis que l'offre deviendra de plus en plus erratique et incertaine.
A moins que des mesures ne soient prises rapidement, l'eau se raréfiera dans les régions où elle est actuellement abondante (Afrique centrale et Asie de l'Est) et la pénurie s'aggravera dans les régions où l'eau est déjà rare (Moyen-Orient et Sahel).
Le manque d’eau devrait entraîner une baisse des rendements agricoles, la hausse des prix alimentaires, des conflits entre agriculteurs et éleveurs.
«Chaque jour, le changement climatique devient une menace économique, sociale et existentielle plus forte», a commenté Kristalina Georgieva, numéro 2 de la Banque mondiale.
Crise de l'eau
«Nous le constatons dans les villes confrontées à des crises de l'eau sans précédent», comme actuellement au Cap en Afrique du sud.
«De manière irrésistible, le changement climatique est devenu un moteur de migration», contraignant des individus, des familles et même des communautés entières à chercher des endroits plus viables.
«Les migrations climatiques internes au sein d'une même région sont déjà une réalité», et ces migrants climatiques pourraient s'ajouter aux millions de personnes déjà déplacées pour des raisons politiques, économiques ou sociales.
Les auteurs du rapport ont mené trois études de cas. Au Bangladesh, au Mexique et en Ethiopie. Dans ce dernier pays, la croissance démographique pourrait atteindre 85% d'ici 2050 et les migrations augmenter en raison de la baisse des récoltes. Les sécheresses répétées pourraient déplacer des millions de personnes des campagnes vers les villes.
Ce rapport lance un signal d’alarme mais les solutions existent:« Nous avons maintenant une petite fenêtre, avant que les effets du changement climatique ne s'aggravent, pour préparer le terrain à cette nouvelle réalité», a déclaré Kristalina Georgieva. «Les mesures prises par les villes pour faire face à la tendance à la hausse des arrivées en provenance des zones rurales et pour améliorer les possibilités d'éducation, de formation et d'emploi rapporteront des dividendes à long terme. Il est également important d'aider les gens à prendre de bonnes décisions pour rester où ils sont, ou déménager dans de nouveaux endroits où ils sont moins vulnérables.»
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