En République démocratique du Congo, 900 détenus s'évadent et 11 personnes meurent dans l'attaque d'une prison
"Pour l'instant, sur 966 prisonniers, il ne reste que 30 détenus dans la prison", a déclaré le gouverneur de la province du Nord-Kivu, où se trouve l'établissement pénitentiaire.
Onze personnes ont été tuées et plus de 900 détenus se sont évadés, dimanche 11 juin, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces évasions en masse ont eu lieu pendant l'attaque d'une prison par des "assaillants" non identifiés.
"La prison de Kangwayi de la ville de Beni a été attaquée par des assaillants dont l'identité n'est pas encore connue. Lors des échanges de tirs entre les forces de l'ordre et les assaillants, nos services ont [comptabilisé] 11 morts dont 8 éléments des forces de l'ordre", a déclaré à la presse Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu. "Pour l'instant, sur 966 prisonniers, il ne reste que 30 détenus dans la prison", a-t-il ajouté.
Un couvre-feu établi sur la ville à la suite de l'attaque
Par conséquent, un couvre-feu a été établi sur la ville et le territoire de Beni, mais également sur la ville voisine de Butembo pour la soirée de dimanche. La ville et le territoire de Beni sont situés dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu. Depuis octobre 2014, plusieurs centaines de personnes y ont été tuées dans une série de massacres attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion musulmane ougandaise. Plusieurs dizaines des présumés ADF étaient incarcérés à la prison de Kangwayi.
Ces différentes attaques et évasions interviennent alors que la RDC est minée par une crise politique profonde, liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a échu le 20 décembre 2016.
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