Les entreprises françaises participeront à l'extension du métro du Caire
Pour réduire les embouteillages qui paralysent jour et nuit la capitale égyptienne, la ligne 3 du métro du Caire va être prolongée. Les entreprises françaises, impliquées dans sa construction depuis les années 1980, devraient bénéficier de ces futurs contrats. Un métro qui transporte chaque jour plus de 4 millions de personnes.
Une cinquantaine de patrons français accompagnaient Emmanuel Macron en Egypte pour sa visite officielle du 27 au 29 janvier 2019. Une trentaine de contrats ont été signés à cette occasion dans les domaines du transport et de l’énergie. Le groupe de travaux publics Vinci devrait construire les 5,6 km de tunnel annoncés pour l’extension de la ligne 3 métro du Caire. Si aucun contrat ferme n’a encore été signé, des lettres d’intentions ont été échangées.
RATP Dev, filiale du groupe RATP, et l'Autorité nationale des tunnels (NAT) ont signé un accord de partenariat pour l'exploitation et la maintenance de cette ligne pour une durée de 15 ans. Le montant du contrat s'élève à un peu plus de 600 millions d'euros.
Des embouteillages monstres au Caire
Avec plus de 20 millions d'habitants, la capitale égyptienne souffre d'une congestion chronique due au manque de transports en commun. Souvent paralysée par les embouteillages, cette mégapole tentaculaire ne compte que trois lignes de métro.
La ligne 3 dessert le centre-ville et Héliopolis, une banlieue cossue du Caire. Selon l'accord signé, elle comprendra 34 stations sur 41 km, contre 9 stations sur 12 km aujourd'hui. La future ligne 3 vise une fréquentation qui pourrait atteindre 1,5 million de voyageurs par jour.
L’Agence française pour le Développement (AFD) va accompagner la transition énergétique en Egypte en modernisant la gouvernance du secteur de l'électricité et du gaz. L’AFD participe également à la mise en service de centrales solaires pour un montant total de 116 millions d’euros.
Très actif pour créer un partenariat entre la France et l’Egypte dans les domaines militaire et civil, Emmanuel Macron a modifié son agenda à la demande du président al-Sissi pour aller visiter le chantier de la nouvelle capitale, située à une quarantaine de kilomètres du Caire. Ce projet pharaonique vise à créer une ville ex-nihilo pour désengorger une capitale proche de l'apoplexie. Paris voit en ce projet de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises dans les domaines des transports, de l’énergie et de l’eau. Ainsi que dans celui de l'agro-alimentaire. La France va ainsi reprendre en 2019, selon l'AFP, ses exportations de blé vers l'Egypte, mis à mal depuis 2016 par le blé russe.
Le président Sissi cherche à attirer des investissements étrangers, notamment français, en Egypte
Mostapha Kamel El Sayed, professeur de sciences politiquesà l'AFP
L'Egypte cherche de son côté des investisseurs qualifiés pour les méga-projets du Maréchal al-Sissi. Confronté à un effondrement du tourisme après la révolte de 2011, le pays a obtenu un prêt de 12 milliards de dollars du FMI. L'Egypte est également soutenue à bout de bras par l’Arabie saoudite qui finance ses achats militaires, notamment les avions Rafale et navires porte-hélicoptères français.
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